Singapour, c'est propre, c'est aseptisé, c'est organisé.
Le Singapour des guides de voyage a quelque chose de magique: il n'y a aucun défaut. L'activité économique, indicateur bien connu de bonheur capitaliste, est au beau fixe, le chômage stagne aux alentours de 3%, la criminalité est en dramatiquement basse (l'État a suspendu la construction de deux prisons pour manque de prisonniers), le PIB est de 182 milliards de dollars US et le pays est considéré comme la deuxième économie la plus libérale au monde, derrière Hong Kong. Malgré l'envol des prix, 93% des ménages sont propriétaires de leur logement, contre 58% en France.
Mais Singapour, c'est aussi et avant tout un pays d'Asie. Un pays avec moins de 60 ans d'histoire, qui s'est construit à partir d'une indépendance dans un climat de violence et de pauvreté. Difficile d'imaginer cela quand vous venez aujourd'hui. Pour la violence, à part celle des lumières des centres commerciaux ouverts 7 jours sur 7, je n'aurai pas grand chose à vous apporter. Pour la pauvreté, c'est assez difficile également. La mendicité est très rare ici, principalement car elle est interdite et qu'ici même les pauvres se plient aux règles. Mais c'est justement dans ce type de pays que les différences ressortent encore plus avec un goût profond d'injustice. Quand la majorité vit dans de modestes conditions, la pauvreté est une normalité qui n'empêche pas de vivre sans se sentir différent. Dans un pays comme Singapour, la pauvreté prend la forme de grand-pères employés dans les food-courts, les Mac Donalds, la forme des grand-mères femmes de ménage se courbant l'échine à garder intacte cette image de propreté pour leur pays.
La prostitution est un autre sujet peu évoqué par ici. La prostitution est légale à Singapour mais le racolage et les sollicitations publiques sont interdites. Deux lieux sont généralement évoqués comme les officiels Red-lights: Geylang (où l'on y vient également pour la nourriture parait-il) et les Orchard Towers en plein centre ville, aka The Four Floors of Whores. Les femmes proviennent de Thaïlande, de Chine, des Philippines, d'Indonésie, du Vietnam et même des lointaines contrées de l'Europe de l'Est.
Mais Singapour, c'est aussi et avant tout un pays d'Asie. Un pays avec moins de 60 ans d'histoire, qui s'est construit à partir d'une indépendance dans un climat de violence et de pauvreté. Difficile d'imaginer cela quand vous venez aujourd'hui. Pour la violence, à part celle des lumières des centres commerciaux ouverts 7 jours sur 7, je n'aurai pas grand chose à vous apporter. Pour la pauvreté, c'est assez difficile également. La mendicité est très rare ici, principalement car elle est interdite et qu'ici même les pauvres se plient aux règles. Mais c'est justement dans ce type de pays que les différences ressortent encore plus avec un goût profond d'injustice. Quand la majorité vit dans de modestes conditions, la pauvreté est une normalité qui n'empêche pas de vivre sans se sentir différent. Dans un pays comme Singapour, la pauvreté prend la forme de grand-pères employés dans les food-courts, les Mac Donalds, la forme des grand-mères femmes de ménage se courbant l'échine à garder intacte cette image de propreté pour leur pays.
Geylang, Singapore's Red-Light District |
Singapour, c'est aussi sa main d’œuvre bon marché sur les chantiers et autres terrains de construction. C'est bien simple, chaque fois qu'il y a un travail harassant comme refaire les routes, couper l'herbe en plein soleil, repeindre des façades ou bien s'occuper des ordures, il y a une personne typée indienne pour le faire. Ils viennent de Malaisie, d'Inde mais aussi du Sri Lanka, du Bangladesh ou bien du Pakistan. Le seul jour de répit qui leur soit accordé sera pendant les fêtes chinoises que les contre-maitres ne peuvent pas manquer.
Et puis il y a également les Maids qui drainent une partie de la misère humaine de cette île (cf http://singapore-wild-city.blogspot.com/2011/02/maid-in-philippines.html). Parler des mésaventures de sa maid en soirée est un sujet abordable, quand bien même on parlerait parfois d'esclavage si cela se passait en France par exemple.
Pour la petite histoire, c'est un petit billet que j'avais commencé à écrire après 2 mois passés ici et qui habitait mon dossier de brouillons depuis trop longtemps...
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