dimanche 28 février 2016

TDM 03 Cambodia - Le paquet de bonus (2/2)


Traditionnelle fin de reportage, voici les bonus du Cambodge, qui nous a offert plusieurs photographies malgré le peu de temps que nous avons passé là-bas. Commençons avec le temple Bayon, que je pensais découvrir plus festif, plus coloré, comme son homonyme Français. Il n'en était rien.


Au Cambodge, si vous voyez des éléphants pendant que vous êtes au volant, ce n'est pas forcément parce que vous avez abusé de la bière Cambodia®, mais peut-être parce qu'il y a réellement un pachyderme en face de vous. La preuve en image, ils ont même un panneau de circulation qui leur est dédié.


Une chose est sûre, le système d’achat des pass pour l’accès aux temples d’Angkor est extrêmement bien rôdé. Le visiteur a la possibilité d’acheter 3 types de pass : le pass 1 journée (U$20), le pass 3 journées (U$40) et le pass 7 journées (U$60). Une photo du visiteur est prise, puis une petite carte en papier lui est donnée, avec sa photo dessus pour l’identification. Au fur et à mesure des contrôles journaliers lors de l’accès aux temples, le pass est poinçonné par les agents.


Nous avons visité les temples dans de très bonnes conditions, sous le soleil cambodgien. Enfin, de très bonnes conditions si vous êtes prêts à supporter plus de 35 degrés à l’ombre. C’est bien simple, nous étions sur les mêmes bases en termes de consommation d’eau que lors de notre voyage en Western Australia. Il faisait bon être légèrement vêtu, et à ce petit jeu les moines bouddhistes semblaient bien s’accommoder de leur longue robe orange. Et s’ils étaient de fervents nudistes sous leur tenue ? Le mystère (un de plus à Angkor) reste entier.


Une étrange similarité vue sur le temple Bayon avec les statues aux quatre visages : ne dirait-on pas le masque d’Anonymous ?


Aperçue à Angkor Wat, une gravure murale en relief portait les traces du passage du temps de manière disparate. En effet, les parties les plus foncées sur la gravure sont en fait dues aux mains baladeuses de visiteurs peu scrupuleux. On voit bien que le front, le nez, la bouche n’ont pas été épargnés, et que dire du buste de la statue. Shocking! Plusieurs siècles après, un néo sculpteur a voulu s’essayer sur les murs d’Angkor Wat sur la photo de droite, avec peu de succès. Il y a deux sortes de vandales, mais tous deux font de vilaines choses avec leurs mains. Jeux de mains, jeux de cambodgiens ?


De nombreuses briques sur les temples portent l’inscription « CA ». Il s’agit d’un diminutif pour « Conservation Angkor », et date des travaux de restauration entamés par les français au XXe siècle.


La conservation, parlons-en. Plusieurs pays financent les travaux de certains temples. Nous avons vu l’Inde, l’Allemagne, et voici un exemple de financement venant du gouvernement de la république populaire de Chine.


Le moins que l’on puisse dire, c’est que plusieurs siècles après leur création, une bonne partie des temples est en ruine. Pour reprendre les mots de notre ami Bruno, on visite beaucoup de « tas de cailloux ». La conservation est un travail colossal, il faut réassembler les morceaux de temple à partir de piles de pierres, et tout cela sans avoir la notice d’assemblage. La meilleure aide internationale pourrait venir de la part des Suédois, mais ce n'est que mon humble avis.


Les temples sont construits sur le modèle de Lego, à savoir ce sont des blocs imbriqués les uns dans les autres. La reconstruction suit ce modèle, et on peut voir de nouveaux blocs fleurir le long des murs des temples. Les blocs sont ensuite gravés pour se fondre dans le décor. Ici, ce sont les Danois qui pourraient prêter main forte.


Les temples ont été victimes de trafiquants d’art venus des pays voisins, et aussi des conservateurs français, cherchant à rapatrier une partie de leurs trouvailles. Si une partie de ces derniers a été arrêtée avant de commettre l’irréparable, les temples ont été largement pillés par les marchands d’art pirates, venant se servir dans les temples et emportant ce qui se transportait le plus facilement, notamment la majorité des têtes de Bouddha. Un autre type de piratage s’est développé dans les temples, le racket des vrais-faux moines, entretenant les autels. Ils vous attirent dans « leur » pièce, vous montre les lieux, vous passent un bracelet-ficèle et vous propose de passer à la caisse. Au moins, ces pirates là vous allègent les poches mais ne touchent pas à votre tête.


Autre ressemblance troublante, cette déesse de gauche et Sailor Moon


Dès que l’occasion se présentait, des vendeurs de t-shirts et de souvenirs apparaissaient entre deux temples. Et que dire des restaurants installés au bord des routes, et leurs vendeuses qui vous sautent dessus pour vous faire venir dans leur établissement.


Tiens, l’homme invisible fait sécher son linge.


Les architectes de l’époque avaient sûrement beaucoup de qualité, mais il est une partie des temples qui était parfois bâclée : la toiture. Comment expliquer ce trou béant, vu dans le plafond des petits temples de Prasat Kravan ? Ce n’était pas des cheminées mais cela y ressemblait. Peut-être était-ce un moyen d’apporter un puits de lumière dans la bâtisse ?


Quand je vous disais que les Cambodgiens n’étaient pas des excités, voici une photo d’un garde en pleine action (dormir, c’est son action). Et s'il avait bien raison ?


Ils ont fleuri ces dernières années, et donnent lieu à des scènes caustiques voire parfois troublantes : les bâtons de photographie-à-faire-soit-même, aka les selfie sticks. Le téléphone vissé dessus, cette utilisatrice avait bien l’air cruche à faire sa photo de la sorte. GENIUS


Le cœur d’Angkor, cela se mérite ! Il fallait emprunter ces escaliers bien escarpés pour pouvoir admirer la vue d’en haut. Seul bémol, un contrôle de sécurité drastique filtre l’accès au site, et l’accent est porté sur la tenue vestimentaire : pas question de laisser dépasser un genou. Drôle de règle prise très au sérieux par l’agente de sécurité qui a refusé l’accès du site à Aude qui avait pourtant enfilé un sarong par-dessus son short. Elle reçut un non négatif, alors que dans le même temps, une autre visiteuse se présenta dans une robe transparente voire vulgaire (effet visuel genre morue prise dans un filet de pêcheur, avec des mailles très larges laissant voir ses écailles pectorales), et entra avec succès, sans même avoir été importunée. Il n'y a pas de justice.


Et pan ! Une photo avec des paons.


Deux statues de lions se sont glissées dans le décor. Saurez-vous les retrouver ?


Pour terminer avec nos amis les bêtes, nous avons aperçu de bien joli lézards tous les deux différents. Celui de gauche m’a laissé l’approcher de très près quand son voisin de droite se cachait à chaque fois que je me rapprochais. Et savez-vous où se cachait ce gecko tokay ? Dans le plafond du couloir de l’hôtel ! Encore une parfaite illustration de la différence entre les constructions sous l’empire khmer et celles des Cambodgiens d’aujourd’hui.


Nous avons eu l’honneur et le privilège de pouvoir visiter Angkor avec notre amie de Singapour, Marilène. Nous en étions à notre 3ème pays visité, à un mois de voyage, et pouvoir passer un moment avec une tête connue fut un simple moment de bonheur. C’est fantastique de voyager comme nous le faisons et de parcourir le monde, mais à la longue de petites choses vous manquent, des choses de votre quotidien, et l’amitié en fait partie. Nous avons rencontré des personnes très attachantes pendant notre voyage, mais ce n’est en rien comparable avec des personnes que vous connaissez de longue date.

Une fois n'est pas coutume, finissons en musique avec la magnifique chanson J'ai Angkor rêvé d'elle, du groupe Il était une fois, de 1975.



Et vu que ce sont les bonus, je ne peux pas ne pas partager ma découverte musicale grâce à l’émission de Philippe Meyer sur France Inter, La prochaine fois je vous le chanterai, avec cette parodie de ladite chanson d'avant : Moi je fais la vaisselle, par Chanson plus bifluorée.



Prochain pays sur la liste, l’Indonésie en 5 articles. Lea sén heuy, bântech teat tchuop knea !

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