dimanche 18 mars 2018

TDM 08 Easter Island - Les surprises de l'île de Pâques (3/3)


Que serait la narration d'un pays sans la traditionnelle catégorie des bonus, rebaptisée surprises de l’île d’œufs de Pâques à l'occasion. Bien que nous ayons séjourné moins d'une semaine sur ce tout petit bout de terre, beaucoup d'images sont au menu.


1) L'accueil digne des plus grands : à notre arrivée au petit aéroport nous avons été accueillis avec un ravissant collier de fleurs, couvrant tant bien que mal notre courte nuit ainsi que le décalage horaire que nous venions de subir : départ à 3h du matin de Tahiti, 5h de vol +5h de décalage horaire, nous ne savions plus où nous étions en arrivant.


2) Ce n'est pas isolé, c'est loin ! La notion peut prêter à confusion car la différence entre éloignement et isolement est ténue. L’île de Pâques est l'un des angles du triangle presque équilatéral de la Polynésie, les 2 autres étant la Nouvelle-Zélande et Hawaï.   


3) Les cousins Polynésiens : l'image ci-dessus nous montre l’étendue de la répartition des guerriers Polynésiens, présents aux Fidji, Tonga, Samoa en bien entendu en Polynésie Française. De belles bestes, même si nous n'avons pas vu de mastodontes au profil de joueurs de rugby sur l’île de Pâques.


4) Laissez-vous tenter ! Comme vous pouvez vous en douter, le logement sur ces lieux du bout du bout du monde sont prisés et la rareté a un prix. Fort de notre expérience de camping en NC, nous avons opté pour un séjour sur les terres pascuanes au propre comme au figuré, un simple matelas nous séparant du sol.  


5) Le camping était très bien agencé, il s'agissait d'un grand jardin sur lequel plusieurs tentes étaient plantées. Un bâtiment abritait une cuisine commune et quelques tables pour se sustenter. Le propriétaire habitait dans la maison principale du terrain et veillait au grain. 


6) Quéqué & dulce de leche : les voyageurs que nous avions croisés depuis Papeete venaient avec des valises pleines de victuailles. La raison était simple : étant sur une petite île ravitaillée exclusivement par avion, les épiceries vendaient du fauché au prix du Fauchon. Le choix était surtout plus limité bien évidement. Malgré tout, on trouvait facilement du dulce de leche (douceur de lait littéralement), le caramel au beurre salé d’Amérique du Sud, nous rappelant que nous étions en terres chiliennes. Le cake en espagnol se dit quéqué, je ne connais pas la traduction de tronche de cake pour autant.


7) Dans l'ensemble, les indications mises à disposition des touristes étaient plutôt bien faites, même si on pouvait regretter parfois un manque d'explications détaillées sur certains sites.


8) Moaï-surf : il y a des panneaux originaux, et puis il y a des panneaux improbables, comme celui représentant une personne grimpant sur un moaï comme si c’était une planche de surf.


9) Don't slap the Moaï ! Si on ne peut pas leur monter dessus, on ne peut pas non plus les gifler. Enfin, les toucher précisément car je ne vois pas pourquoi on passerait ses nerfs sur une statue en pierre. 


10) Plongée sous-moaï : c'est peut-être le plus difficile à trouver. Au large des côtes se trouve un moaï reposant paisiblement sur du corail. Les statues de plusieurs tonnes étant déjà difficiles à déplacer sur la terre ferme, vous vous doutez bien qu'elle n'est pas apparue ici par hasard. L'histoire veut que la statue du film Rapa-Nui (1994) ait été immergée après le tournage. Faite de fibre de verre, elle ne put tenir la durée comme ses grandes sœurs de l’île. Les compagnies de plongées ayant senti le filon, fabriquèrent une reproduction en pierre que vous avez sous les yeux.


11) Copains comme poissons : dans cette eau bleue et froide, peu de gros poissons sont venus se placer sous notre objectif. Cependant, nous avons pu voir quelques scènes d’amitié sous-marine, comme ces deux spécimens sur la droite ne se quittant pas d'une nageoire.


12) Le poisson moaï : le plus joli moaï de notre plongée se trouvait être ce joli poisson, le bien nommé Easter Island butterflyfish, ou encore poisson-papillon de l'île de Pâques (Chaetodon litus pour les latinistes). Poisson endémique, il a la particularité de présenter le même regard que celui des moaïs terrestres. D'accord, il n'a pas de couvre-chef, mais la ressemblance est tout de même troublante.


13) Le tour de Pâques ! Parmi les moyens de locomotion mis à notre disposition, nous avons fait de la bicyclette. Et ce ne fut pas tout à fait comme dans la chanson d'Yves Montand. Pour ce qui était de partir de bon matin, nous avions suivi à la lettre les recommandations de bon Yves, mais en lieu et place d'une Paulette il y avait une Audinette. Pas de chemins de terre non plus, mais nous avons toutefois vécu l'enfer de devoir mettre le pied par terre. Me sentant amoureux d'elle, je me sentais pousser des ailes, mais Audinette n'est pas Paulette, ni même fille de facteur. Et je pense qu'elle se souviendra longtemps de mes encouragements empruntés au jargon cycliste, tels que " relance !" ou " dynamise ! ".


14) Les moyens de locomotion : une fois le vélo rangé au placard, d'autres options nous étaient proposées comme la marche à pied bien entendu, le véhicule motorisé (moto ou quad) et aussi la randonnée équestre.


15) Born to be wild - préférant le 2 roues aux 4, nous avons opté pour la moto cross pour parcourir une bonne partie de la côte sud. L'occasion de remettre la main sur l'embrayage et le pied sur le frein (les motards comprendront).


16) Le spectacle de l’école : nous avons assisté aux répétitions du spectacle de l’école de Hanga Roa avec le professeur de musique au ukulélé et les enfants de tous âges dansant tous ensemble.


17) Le guest star : nous sommes aussi allés voir les grands danser au spectacle de danses polynésiennes, où nous avons pu faire la connaissance de l'oncle de Florent Pagny.


18) Guerriers & guerrière : à la fin du spectacle, nous sommes allés féliciter les danseurs pour leurs performances endiablées. Par pudeur, nous avons gardé nos tops, de peur que les autres touristes nous confondent avec les guerriers polynésiens.


19 ) Independencia! Au beau milieu de nulle part, nous avons vu une banderole demandant ni plus ni moins l'annulation du traité d'annexation de 1888, érigé au nom du Chili par le capitaine de corvette Policarpo Toro. A partir de 1966, les Rapanuis purent obtenir la nationalité chilienne et furent autorisés à quitter le territoire. Aujourd'hui, des relents d’indépendance émanent de ce bout de caillou, se sentant utilisé par le Chili notamment pour ses eaux territoriales riches en poissons.


20) Introducción al continente de América del Sur: notre passage sur l’île de Pâques fut une transition en douceur idéale pour rétablir une connexion avec la langue de Cervantes à laquelle nous allions nous frotter lors des 2 mois suivants. Comme dans de nombreux endroits dans cette partie du monde, l'anglais n’était pas toujours pratiqué et les souvenirs de cours de lycée et de GEM  resurgirent au fur et à mesure du séjour.


21) Un chouette nuage : savoir lire dans les nuages n'est pas donné à tout le monde, mais pouvez vous reconnaître des formes ? Pour moi, une large chouette effraie ouvrait ses ailes de coton.


22) Whack a moaï! Les voir comme cela, à moitié enterrés me faisait penser aux jeux de foire américaines où il faut frapper sur la tête des marmottes, les fameux whack-a-mole.


23) Lors de notre balade en vélo, nous sommes passés devant de nombreux chevaux en semi-liberté, se promenant sur le bord de la route. Le faible trafic automobile ainsi que la petitesse de l’île rendait cela possible pour le bonheur de tout le monde.


24) Quelques photos pêle-mêle


25) El ruido de los animales : en espagnol, le chat fait miau et le chien guau! Enfin, el gato (chat) y el perro (chien). Quand je vous disais que mon espagnol revenait progressivement ...


26) T'as de belles fesses, tu sais. Et oui, les moaïs ne sont pas que des bustes, ce sont aussi des corps entiers, comme celui-ci agenouillé.


27) Ils sont partout ! Après 6 ans en Asie, nous étions contents de partir loin de ces nouveaux touristes bruyants, peu respectueux et omniprésents : les Chinois. Manque de chance, même à l'autre bout du monde, sur une micro-île sans centre commercial ni food court. Et pourtant, voir les fils de Mao au pays des moaïs, quoi de plus normal ?


28) Pensée pour Manu Larcinet et son personnage de la serie BLAST avec le dieu oiseau.


29) Le cadrant solaire : avant l’avènement de Swatch, les pascuans regardaient l'heure à l'aide des cailloux. Enfin, c'est la seule explication qui m'est venue en voyant cet amas de pierres.


30) L'endroit le plus calme de l’île : le bien nommé repos éternel est promis au cimetière de Hanga Roa. Et quelle vue sur la mer, un endroit bien mieux pour faire de vieux os que le Père Lachaise ou St Barth.


31) Triptyque de moaïs coiffés de leurs pukao en roche volcanique, dignes des meilleures ushanka russes, sans les oreilles couvertes.


32) Des roches informatives pour aller voir des roches mystérieuses, la boucle est bouclée.


33) Voilà d’étranges images trouvées sur les internet, arguant que les statues ne seraient pas seulement des bustes mais bien des statues de plein pied. Mis à part celle agenouillée, nous n'avons pas vu de moaïs de ce genre.


34) Si Michael Jackson est le père incontesté du moon-walk, une technique incroyable pour se déplacer, voici une autre prouesse réalisée sur une statue de plusieurs tonnes. Parmi les nombreux mystères de l’île de Pâques, la question du déplacement de ces colosses de pierre a longtemps alimenté la théorie de l'origine extraterrestre des moaïs. Il semblerait qu'avec de l'ingéniosité, quelques solides cordes et de bons gaillards, on arriverait à déplacer les colosses.


La vidéo montre plus en détail les techniques utilisées pour le moaï walk.


35) Et si le sourire du joker était directement inspiré de l'île de Pâques ? En superposant les images, la ressemblance est troublante. Why so mysterious?


36) Pour finir en beauté sur les jeux de mots douteux, je conclurais donc avec l’île de Tupac ; jeu de mots qui ne fonctionne qu'en français, et que si l'on connaît Tupac ainsi que son emblématique bandana.


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