En deux semaines, nous en avons vu des choses. Des temples, des arbres, des Bouddhas, des boudins, le Laos nous a offert son lot de souvenirs habituels et bien plus encore. Comment oublier par exemple, notre arrivée à Luang Prabang sous un agréable soleil d’automne et la douce mélancolie qui s’est emparée de nous à la vue de ce joli café avec son présentoir de boulangerie tout droit sorti de nos rêves les plus fous ? Cet article recense les clichés saugrenus de notre voyage la haut, au Laos.
Non seulement nous avons pu déguster de très bonnes baguettes et autres
viennoiseries, mais en plus nous nous sommes régalés avec les crêpes de
Luang Prabang ! Pour le coup/cout, on leur pardonnerait presque le fait
de proposer des crêpes salées avec de la farine de blé.
Bien entendu, la gastronomie française s’est mélangée aux gouts et mets
locaux, comme nous pouvons le voir sur ces photos de pâtés. Pâté de
sanglier aux cèpes et au Cognac (un grand classique), pâté de canard à
la vanille (mouais, pourquoi pas), pâté de crocodile au galanga et
poivre rose (plait-il ?!), tout ce qui a deux pattes ou quatre pattes
passe à la casserole en Asie. Mention spéciale au logo cochon de Vinci
sur les étiquettes des produits.
Au Laos, non seulement on peut voir des saucisses sécher en plein air
dans la rue principale de Luang Prabang et aussi des boites aux lettres
jaunes avec inscription en laotien et en français dans le texte. C’est
dire si la présence française se fait sentir.
Une autre chose bien appréciable dans ce pays, est la quiétude qu’il
dégage. Les gens sont zens, pas vraiment pressés et ils ont bien raison.
Du temps de l’époque coloniale, les français avaient résumé les
caractéristiques des différents peuples qu’ils côtoyaient comme cela
: « les Vietnamiens plantent le riz, les Cambodgiens le regardent
pousser, et les Laotiens l’écoutent pousser. » Vous l’aurez compris, ce
ne sont pas des excités. Une parfaite illustration de cette quiétude
fut notre arrivée à l’aéroport international de Luang Prabang. Qu’elle
semblait loin la dizaine de chauffeurs au mètre carré que nous avions pu
avoir sur le dos en Inde. Nous avons presque dû insister pour trouver
un taxi qui travaillait.
A Kuang Si, en plus des cascades nous avons vu des ours asiatiques en
captivité malheureusement. Celui-ci semblait perdu dans ses pensées,
comme le célèbre confession bear meme.
Tout est différent au Laos, même de simples briques ! Petites, carrées
sur le côté, et avec 4 trous, de bien singulières briques vues à
Vientiane.
Dans la série « pas de bol », je vous donne notre arrivée à Vientiane.
Après le bus de nuit disco-mobile en provenance de Phonsavan, nous nous
sommes retrouvés en pleine fête à neuneu, dans le quartier populaire des
hostels. La rue principale longeant le fleuve ressemblait à une
gigantesque allée piétonne, et les stands de forains et de vendeurs de
t-shirt en tout genre avaient tous installé une sono digne des plus
grandes rave party. Comme dans la majorité des pays d’Asie, le meilleur
moyen d’attirer le chaland est de lui détruire les tympans, et comme
dans la majorité des pays d’Asie, il n’y a pas de limites imposées par
les organismes de santé. Les vendeurs se livraient de véritables contests,
tels les rappeurs américains dans Eight Miles. Tous les hostels étaient
soit pleins, soit insalubres, soit hors de prix (base Laos), et nous
nous sommes rabattus sur ce qui restait de « moins pire ». Après une
première nuit cauchemardesque (fenêtre donnant sur le front de mer, pas
d’isolation phonique, vacarme jusqu’à 1h du matin et rebelote au petit
matin), nous nous sommes enfoncés dans les terres, à l’abri de la
maudite rue, pour rechercher un peu de calme et pouvoir dormir. Mais
nous n’étions pas au bout de nos peines.
Outre la pêche au canard et les vendeurs de t-shirt sous amphétamines,
de grandes multinationales possédaient des stands pour se rappeler au
bon souvenir des consommateurs laotiens. Dairy Queens nous proposait une
mascotte à la Pierre Richard avec une adaptation du grand bleu avec une
chaussure rouge, tandis qu’Ulinever s’était offert un stand pour
promouvoir ses glaces Magnoumes, ne lésinant pas sur les bimbos.
Après avoir cherché et cherché pendant longtemps un nouveau point de
chute, nous sommes arrivés dans un hostel raisonnable, loin de
l’agitation du centre-ville. Chambre au rez-de-chaussée, juste dans
l’entrée de l’hostel, fenêtre qui ne ferme pas donnant sur une terrasse
où quelques backpackers sifflaient des bières tout en fumant des mégots
de tabac à rouler, et pourtant nous pensions être bien lotis. Mais ce
qui devait arriver arriva : en rentrant un peu plus tard dans
l’après-midi, nous vîmes de petits stands se monter dans les rues au
milieu du quartier familial. La tradition voulait que chaque famille
fasse la même fiesta chez elle dans la rue, avec repas sous chapiteau en
toile, buffet, et surtout, et surtout… grosse sono pour pouvoir faire
karaoké en famille. Et croyez-moi, les enceintes présentent ça et là
n’avait rien à envier à celle que nous venions juste de quitter. Et
évidemment, la plus grande célébration avait lieu juste en face de
l’hostel.
Vues à Luang Prabang, de petites grand-mères en or, qui semblaient
danser frénétiquement sur une musique endiablée. Une enceinte, un DJ et
quelques notes de musique plus tard et la scène prenait tout son sens.
Breakdance !
Également à Luang Prabang, nous étions passés devant ces bulbuls /
passereaux, alignés sous le toit de la maison dans leurs cages en bois.
Un détail m’avait intrigué, les cages étaient séparées par des grands
panneaux de plastique. Si les oiseaux pouvaient s’entendre siffler, ils
ne pouvaient pas se voir.
Au Laos, on transporte les mobylettes dans les bus, mais aussi dans les
bateaux. Et oui, sur le Mékong de nombreux villages sont coupés du reste
du pays, et il est souvent plus facile d’acheminer sa moto par le
fleuve que par la route. A quand des motos amphibies ?
Toujours sur le Mékong, nous avons assisté à une scène tristement
courante lors de nos voyages. Alors que nous nous arrêtions sur le
chemin pour déposer des passagers, une poignée d’enfants jouaient au
bord de l’eau. Jusque-là, rien de bien triste au contraire, mais c’est à
ce moment-là, après avoir mitraillé au Canon les petits, qu’un groupe
de touristes chinois décida qu’il était temps de les récompenser pour
avoir été sages pendant les prises de vues, et leur jeta négligemment
des bonbons. C’était pitoyable, ils jetaient les sucreries au milieu des
enfants, telles des cacahuètes aux singes lors des visites au zoo. Le
triple impact négatif vient du fait que cela habitue les enfants à
mendier, que cela les bourre de sucreries (là où les brosses à dents
sont sans nul doute un luxe), et tout cela en créant un petit peu plus
de pollution, les enfants se jetant sur les bonbons et faisant de même
avec les emballages.
Au Laos, on trouve malheureusement beaucoup de produits industriels
sur-emballés dans du plastique, mais pas seulement. Les stands
proposaient plusieurs fruits, mais aussi des chips faites maison (ou du
moins, fabriquées dans le coin et non d’origine industrielle).
L’envers du décor de la cérémonie des offrandes de Luang Prabang. Je
vous épargne les passages où les touristes abrutis se mettent sur le
chemin des moines, ou posent niaisement avec eux pendant qu’ils
marchent.
Voilà ce que cela donne quand on est sur une tyrolienne suspendu
au-dessus du vide. La vitesse fait oublier l’altitude, mais quand on est
statique et uniquement attaché au câble par une sangle, on peut être
pris de vertige. Et ce n’est pas Sylvester qui dira le contraire.
A défaut de voir des singes accrochés aux branches, nous avons vu beaucoup de lézards accrochés aux murs ou aux brindilles !
Autre déconvenue de la pleine des Jarres, nous n’avons pas vu
Jean-Michel, ni même une seule référence à sa musique. Franchement, je
me demande encore pourquoi nous y sommes allés.
Au Laos, nous avons vu des agrandissements dans toutes les maisons et
restaurant dans lesquels nous sommes allés. Dans la plupart des cas, les
portraits étaient d’un autre temps, style années 80, ou extrêmement cheesy comme sur ce stand de Vientiane, avec les grosses peluches, les fleurs et toutes les lumières.
Si vous n’êtes pas très baguette, vous pouvez toujours vous rabattre sur
les insectes. Vers, sauterelles, on ne vous laissera jamais mourir de
faim au Laos.
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