"On a besoin de quelqu'un pour aller à Helsinki ce soir." C'est par ces mots que mon paisible mercredi d'avril s'est transformé en une course contre la montre puis une course dans les aéroports pour rallier Singapour à la capitale Finlandaise au plus vite. Quand j'habitais en France, je songeais fortement à faire un tour dans ce pays nordique mais je ne pensais pas que je poserais un jour le pied là-bas pour moins de 24 heures. Retour sur une rencontre aussi soudaine qu'improbable avec "Hell-City".
Une poignée de minutes avant le déjeuner, je reçois un appel me prenant de court : "Que fais-tu dans les prochaines 24h ?" La mission était simple, faire un saut à Hong Kong puis prendre le premier avion pour la Finlande afin de rencontrer des descendants de vikings et rentrer à la base. Rien de bien compliqué en soit. Une fois les billets obtenus, je me suis retrouvé dans le premier vol pour Hong Kong, quelques heures seulement après avoir reçu les instructions. Halte à la douane, rencontre avec un agent double-héros local et embarquement pour la Finlande dans la foulée. Autant le vol SGP-HK avec Singapour Airlines est une formalité, autant le direct HK-Helsinki avec Finnair, ce n'est pas la même chose. Les hôtesses sont taillées dans des blocs de glaces et dégagent une chaleur humaine de circonstance. Mes voisins, bien qu'asiatiques, affichaient une opulence qui m'empêchait de pouvoir poser les coudes pendant la durée du vol. Enfin, ce sont les risques du métier, il faut les accepter.
L'arrivée se fit au petit matin dans la froideur clémente d'un printemps finlandais. Un autre agent spécial m'attendait à l'aéroport pour notre réunion. Un brin déphasé, je venais d’enchaîner 16 heures de vol sans vraiment réaliser que je refoulais le sol de ce bon vieux continent européen. Après avoir rencontré mes collègues Finlandais, je suis rentré en fin de journée (vers 5h !) à l'aéroport pour prendre une douche, poser mes bagages et repartir en ville rejoindre une amie Finlandaise pour une visite-express.
Une particularité de la Finlande est le double affichage Finlandais-Suédois permanent. Ce pays de 5.5 millions d'habitants appartenait à la Suède jusqu'au 19ème siècle avant de prendre son indépendance totale à la chute de l'Empire Russe (Rossiïskaïa Imperia pour les puristes) au début du 20ème siècle. Une minorité de sa population est suédophone, à hauteur de 5%. Malgré cela, l'omniprésence de la langue Suédoise reste comme une sorte d'affront pour une majorité des Finlandais, qui y voient une sorte de main mise de la part de leur puissant voisin. En arrivant à Helsinki, je trouvais étrange et drôle à la fois de voir tous ces établissements avec les deux écritures, comme la posti-posten ci-dessus. Après, j'ai réalisé que ce n'était pas la faute aux commerçants bègues qui répétaient le nom de leur enseigne ou à un quelconque lobby des installateurs d'enseignes, cherchant à maximiser leur activité.
La ville est relativement petite, 600 000 habitants tout au plus, disons 1.3 millions en englobant sa couronne (un comble en Finlande). Il en résulte une capitale à la taille humaine qui peut se parcourir à pied en quelques heures seulement.
Niveau architecture, cela ressemble à ces villes du nord-est de l'Europe, un mélange de sobriété allemande et de brique anglo-saxonne. Plusieurs bâtiments historiques sont à voir comme la cathédrale orthodoxe Uspenski ou la théâtre national.
Voici le bâtiment le plus fréquenté de tout le pays avec environ 200 000 personnes par jour : la "gare principale d'Helsinki" ou Helsingin päärautatieasema en Finlandais et Helsingfors centralstation en Suédois. Bizarrement, j'ai l'impression que je pourrais apprendre le Suédois plus facilement. Le Finlandais est réputé pour être une langue difficile à maîtriser et probablement encore plus difficile à écrire. Des voyelles partout, des a tréma, i tréma, o tréma, etc. Moi qui croyait que pour avoir un tréma il fallait être gentil.
Et voilà une boutique que tous les Finlandais connaissent et que les demoiselles/dames devraient également apprécier. Marimekko, ou des robes à fleur en toile de jute, aux coupes droites et sorties des années soixante. Le portrait est forcément réducteur, mais je dois admettre que ce nom ne me parlait pas avant de venir ici.
Pas grande différence niveau signalisation, à noter que le fond des panneaux est jaune-réfléchissant et non pas blanc comme en France. Sûrement à cause de la neige, pour être sûr que les messages soient bien visibles. Sinon, ralentisseur se dit töyssy en finlandais et fartgupp en suédois. Étonnant, non ?
Le double affichage se trouve également sur les noms des rues et les panneaux de circulation. Katu ou Gatan, donnez votre préférence pour dire "rue" !
La ville est située en bordure de la mer Baltique, en face de l'Estonie. Avec plus de 187 888 lacs dans tout le pays, les Finlandais ont le pied marin, même si certains sont plutôt des marins d'eau douce. Mille sabords, 187 888 lacs ! C'est ici que Kevin Costner aurait dû tourner Waterworld. A noter que cette photographie a été prise un peu avant 20h et qu'il faisait encore clairement jour, le soleil dardant ces rayons pendant une longue partie de la journée. Aux moments du solstice d'été, le soleil est présent pendant 19h par jour. Brilliant!
Événement dans la capitale Finlandaise et "quasi"-émeute à l'entrée du plus bel hôtel de la ville, une foule de badauds s'était formée dans cette jolie rue commerçante. La raison de cet attroupement ? La visite de Justin Bib-her. Un non-événement pour une grande majorité des Finlandais qui ont la réputation de ne pas harceler les célébrités. Ici, les people peuvent déambuler en ville sans hordes de gardes du corps. Exception faite pour le jeune canadien qui a dû mettre à mal les services de police, peu habitués à contenir de jeunes demoiselles en liesse.
En passant devant ce bâtiment je pensais être en face d'une école maternelle réputée ou tout au plus d'une grande école primaire de la ville. Erreur, cet édifice tout de brique revêtu abrite en réalité... la plus grande école de commerce du pays. La Aalto University School of Business est également une des plus réputées en Europe, rien que cela. Le système éducatif Finlandais est très souvent mis en avant comme l'un des meilleurs au monde, malgré la montée en puissance des pays asiatiques (tels Hong Kong ou Singapour), mais c'est un tout autre débat. Comme quoi, il ne faut jamais se fier aux apparences.
L'arrivée se fit au petit matin dans la froideur clémente d'un printemps finlandais. Un autre agent spécial m'attendait à l'aéroport pour notre réunion. Un brin déphasé, je venais d’enchaîner 16 heures de vol sans vraiment réaliser que je refoulais le sol de ce bon vieux continent européen. Après avoir rencontré mes collègues Finlandais, je suis rentré en fin de journée (vers 5h !) à l'aéroport pour prendre une douche, poser mes bagages et repartir en ville rejoindre une amie Finlandaise pour une visite-express.
Une particularité de la Finlande est le double affichage Finlandais-Suédois permanent. Ce pays de 5.5 millions d'habitants appartenait à la Suède jusqu'au 19ème siècle avant de prendre son indépendance totale à la chute de l'Empire Russe (Rossiïskaïa Imperia pour les puristes) au début du 20ème siècle. Une minorité de sa population est suédophone, à hauteur de 5%. Malgré cela, l'omniprésence de la langue Suédoise reste comme une sorte d'affront pour une majorité des Finlandais, qui y voient une sorte de main mise de la part de leur puissant voisin. En arrivant à Helsinki, je trouvais étrange et drôle à la fois de voir tous ces établissements avec les deux écritures, comme la posti-posten ci-dessus. Après, j'ai réalisé que ce n'était pas la faute aux commerçants bègues qui répétaient le nom de leur enseigne ou à un quelconque lobby des installateurs d'enseignes, cherchant à maximiser leur activité.
La ville est relativement petite, 600 000 habitants tout au plus, disons 1.3 millions en englobant sa couronne (un comble en Finlande). Il en résulte une capitale à la taille humaine qui peut se parcourir à pied en quelques heures seulement.
Niveau architecture, cela ressemble à ces villes du nord-est de l'Europe, un mélange de sobriété allemande et de brique anglo-saxonne. Plusieurs bâtiments historiques sont à voir comme la cathédrale orthodoxe Uspenski ou la théâtre national.
Voici le bâtiment le plus fréquenté de tout le pays avec environ 200 000 personnes par jour : la "gare principale d'Helsinki" ou Helsingin päärautatieasema en Finlandais et Helsingfors centralstation en Suédois. Bizarrement, j'ai l'impression que je pourrais apprendre le Suédois plus facilement. Le Finlandais est réputé pour être une langue difficile à maîtriser et probablement encore plus difficile à écrire. Des voyelles partout, des a tréma, i tréma, o tréma, etc. Moi qui croyait que pour avoir un tréma il fallait être gentil.
Et voilà une boutique que tous les Finlandais connaissent et que les demoiselles/dames devraient également apprécier. Marimekko, ou des robes à fleur en toile de jute, aux coupes droites et sorties des années soixante. Le portrait est forcément réducteur, mais je dois admettre que ce nom ne me parlait pas avant de venir ici.
Pas grande différence niveau signalisation, à noter que le fond des panneaux est jaune-réfléchissant et non pas blanc comme en France. Sûrement à cause de la neige, pour être sûr que les messages soient bien visibles. Sinon, ralentisseur se dit töyssy en finlandais et fartgupp en suédois. Étonnant, non ?
Le double affichage se trouve également sur les noms des rues et les panneaux de circulation. Katu ou Gatan, donnez votre préférence pour dire "rue" !
La ville est située en bordure de la mer Baltique, en face de l'Estonie. Avec plus de 187 888 lacs dans tout le pays, les Finlandais ont le pied marin, même si certains sont plutôt des marins d'eau douce. Mille sabords, 187 888 lacs ! C'est ici que Kevin Costner aurait dû tourner Waterworld. A noter que cette photographie a été prise un peu avant 20h et qu'il faisait encore clairement jour, le soleil dardant ces rayons pendant une longue partie de la journée. Aux moments du solstice d'été, le soleil est présent pendant 19h par jour. Brilliant!
Événement dans la capitale Finlandaise et "quasi"-émeute à l'entrée du plus bel hôtel de la ville, une foule de badauds s'était formée dans cette jolie rue commerçante. La raison de cet attroupement ? La visite de Justin Bib-her. Un non-événement pour une grande majorité des Finlandais qui ont la réputation de ne pas harceler les célébrités. Ici, les people peuvent déambuler en ville sans hordes de gardes du corps. Exception faite pour le jeune canadien qui a dû mettre à mal les services de police, peu habitués à contenir de jeunes demoiselles en liesse.
En passant devant ce bâtiment je pensais être en face d'une école maternelle réputée ou tout au plus d'une grande école primaire de la ville. Erreur, cet édifice tout de brique revêtu abrite en réalité... la plus grande école de commerce du pays. La Aalto University School of Business est également une des plus réputées en Europe, rien que cela. Le système éducatif Finlandais est très souvent mis en avant comme l'un des meilleurs au monde, malgré la montée en puissance des pays asiatiques (tels Hong Kong ou Singapour), mais c'est un tout autre débat. Comme quoi, il ne faut jamais se fier aux apparences.
Côté cuisine, ma guide pour la soirée souhaitait manger tout sauf finlandais. Que faut-il comprendre ? La cuisine finlandaise est une cuisine nordique, à base de pommes de terre et de poissons. Je l'ai suivie dans ses choix mais j'ai gentiment décliné la proposition de dîner Singapourien. Première fois que je voyais une enseigne de cuisine Singapourienne. Nous avons finalement opté pour un restaurant Népalais, très proche de la nourriture Indienne. Pour un dépaysement, ce fut un dépaysement presque total puisque le serveur parlait Finlandais avec un fort accent Népalo-Indien. Mais la tête bougeait pas mal aussi.
Dernier clin d’œil à l'aéroport où je faisais quelques achats pour rapporter des souvenirs de mon court séjour en Finlande. Entre les produits dérivés des Moomins (ou Muumi en Finlandais et Mumintroll en Suédois) et autres jus de fruits aux myrtilles, je suis tombé sur ces boites de pâté d'ours. Sans rire, du pâté d'ours ! Je peux ingérer sans pitié du bœuf, du veau, du lapin, du canard, du cheval, de l'agneau, du saucisson d'âne mais là, de l'ours... Peut-être lors de mon prochain séjour, je tenterai une introduction à la cuisine Finlandaise.
Arrivé vers 7h du matin et reparti vers 21h, ce fut un court séjour au pays du père Noël mais je suis sûr qu'il y en aura d'autres. J'ai beaucoup aimé le design en général dans ce pays (produits, vêtements, bâtiments) et si je ne m'étais pas écouté j'aurais acheté de tout à l'aéroport. Petit hic pour ce qui est de la vie au quotidien par là-bas, entre la barrière de la langue et le climat (car si durant l'été les jours sont longs, il en est de même avec les nuits en hiver). Mais il ne faut jamais dire jamais !
Un petit peu de hip hop - soul music avec Dafuniks - All I want, un groupe Danois surprenant et qui gagne à être écouté. Nauttia ou njuta selon votre préférence.
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