jeudi 21 avril 2016

TDM 05 Australia - Exploring the Whitsundays and Fraser Island (3/5)


Suite de notre voyage sur les terres de Steve Irwin, avec cette fois-ci la visite de plusieurs iles paradisiaques et uniques, les Whitsundays et Fraser Island. Sur le chemin, beaucoup d'autres choses à découvrir comme les grottes du Capricorne, le fameux Tropique du même nom, que nous avons passé, plusieurs plages sans épave, contrairement à cette photo du navire néo-zélandais SS Maheno échoué en 1935 sur Fraser Island. En route pour la suite !


En route, c'est le cas de le dire. Au volant de notre Hyundai, nous en avons parcourus des kilomètres. Au final, plus de 2,000km en deux semaines, encore une belle performance.


L'avantage de conduire en Australie, c'est qu'il est difficile de se tromper. Il n'y a bien souvent qu'une seule route, et dans notre cas elle était principalement en ligne droite. Autre intérêt d’être conducteur wallaby, la sécurité routière est prise très au sérieux, et les panneaux de signalisation sont omniprésents. Sur ce montage, vous pouvez voir un quiz réalisé sur 4 panneaux, avec pour but de maintenir les conducteurs éveillés. Continuer à faire un quiz peut ni plus ni moins que vous sauvez la vie. A quelques kilomètres de là se trouvait une zone de repos.


Et la zone de repos, là voici ! Un driver reviver, un revigorant pour conducteur, en voilà une idée qu'elle est bonne. Celui-ci était tenu par deux petites grand-mères charmantes, membres du Rotary Club. Elles distribuaient gratuitement une boisson chaude et des biscuits aux conducteurs qui venaient faire une pause sur l'air de repos. Une contribution pouvait être déposée pour permettre au système de s'autofinancer, en plus du bénévolat de ces gentilles personnes. Elles étaient charmantes et après avoir papoté avec elles, nous avons repris notre route, revigorés.


Vue du port de Bowen où nous nous sommes arrêtés pour un pique-nique en bord de mer.


D'autres panneaux bien singuliers : le premier mettant en garde les potentiels baigneurs de la présence de requin dans les eaux d'ici (avant de peut-être aller faire un tour dans les eaux delà en cas de baignade), et un dernier informant les conducteurs d'une zone de passage de koalas sur 20km, ce que malheureusement nous n'avons pas vu.


De l'eau bleu saphir, puis plutôt bleu canard, et enfin bleu des mers du Sud, pas de doutes nous entrons sur les Whitsunday Islands. Pour nous rendre sur ces iles paradisiaques, nous sommes passés par une compagnie proposant une sortie en mer avec visites de plusieurs iles, déjeuner et baignade. Le tout fait à l'australienne, c'est à dire très bien organisé.


Le parc national des Whitsunday Island se compose de 74 iles tropicales, toutes aussi belles les unes que les autres. Situé au large de Bowen, à environ 900km au Nord de Brisbane, les iles appartenaient au peuple Ngaro, des aborigènes marins présents sur le littoral de cette partie de Queensland depuis plus de 7,000 ans. Ces iles sont reparties en quatre groupes : le groupe Whitsunday (le plus connu), le groupe Lindemand, le groupe Molle, et le groupe du Nord. Certaines iles sont habitées, et le lieu est couru des millio/milliardaires et de certaines célébrités : George Harrison y posséda une maison par le passé.


Quand on sillonne les iles en bateau, on comprend mieux l’intérêt qu'on leur porte. Et c'est encore mieux si vous pouvez prendre de la hauteur et parcourir le ciel en hydravion. Ces photos ont été prises depuis les collines de l'ile Whitsunday, ile principale du sous-groupe Whitsunday, du parc de Whitsunday. Whitsunday inception.


Nous ne pouvions pas ne pas partager avec vous un aperçu de la plage Whitehaven beach, sur l'ile de Whitsunday. Sable blanc incroyable, presque trop pur pour être vrai, eaux turquoises et infinies, les superlatifs manquent quand il s'agit de décrire ce lieu. Élue "plus belle plage du Pacifique Sud" sur Tripadvisor en 2015, elle s’étend sur 7 kilomètres et sur de nombreux fonds d'écrans d'ordinateurs de petits Australiens puisqu'il s'agit de la plage la plus photographiée de leur pays.


Voir ce qui se passe à la surface du globe, c'est bien. Découvrir ce qu'il s'y trouve en dessous c'est pas mal non plus. Sur notre chemin près de Rockhampton, se trouvaient les grottes du Capricorne, Capricorn Caves en anglais dans le texte.


Les grottes ont été découvertes par un Norvégien, John Olsen, en 1882. A l’époque, l'exploration se fit à la lueur de la bougie, et notre brave John traversa la grotte à l'aide d'un fil d'Ariane, tout en pataugeant dans plusieurs siècles de guano. Aujourd'hui, la grotte est gérée par une famille et les visites se font plusieurs fois dans la journée. Des stalagmites qui montent aux stalactites qui tombent, le visiteur peut contempler des millénaires d’évolution de la grotte. Lorsque ces deux parties se rejoignent, on appelle cela une colonne stalagmitique (rien à voir avec le site de rencontre), ce qui est très impressionnant.


Mais la grotte du Capricorne n'est pas une simple grotte, et de nouvelles attractions ont été ajoutées, en harmonie avec les lieux. On peut par exemple, voir des parties de la grotte sous de nouvelles lumières, à l'aide de projecteurs.


Et plus impressionnant encore, on trouve une chapelle dont l’acoustique ravirait de nombreux mélomanes. Une véritable pureté émane du lieu, et l’expérience est encore plus saisissante quand le guide éteint les lumières et met un air de musique classique. Pour info, la chapelle sert régulièrement pour des mariages, à hauteur d'une fois par semaine en moyenne (véridique !), et les jeunes mariées peuvent aussi sceller leur union dans la suite nuptiale, id est le lit queen size au milieu d'un partie de la grotte. Le succès est moins au rendez-vous cela dit.


Sur Rockhampton, nous sommes allés voir la frontière imaginaire où passe le Tropique du Capricorne. La différence entre les deux parties - au Nord et au Sud - est flagrante, et nous avons pu constater les changements climatiques entre les deux, le Nord étant sous les tropiques.


Une petite escale dans notre grand bungalow sur Rockhampton, également connu pour être la capitale du bœuf d'Australie !


Ceci n'est pas une œuvre de Banksy où un pigeon hipster, il s'agit tout simplement d'un crested pigeon, une gentille colombine longup en français dans le texte. C'est l'une des deux espèces endémiques de pigeon australien, le deuxième étant le Spinifex ou la colombine plumifère. 


En Australie, life is a beach. Elles sont sur tout le littoral et leur beauté vous attire, comme cette plage d'Agnes Wate, où les traditionnels lifeguards surveillaient les baigneurs, dans leur tenue jaune et rouge. 


Triptyque des lieux


Ciel de fin du monde en arrivant sur Hervey Bay


Dernière grande attraction avant de rejoindre la ville de Brisbane, nous nous sommes rendus sur Fraser Island, une ile de sable immense, au large de Hervey Bay. La journée commença sur le port, pour embarquer sur ce grand bateau pouvant lui-même transporter des véhicules. S’étendant sur 120km de long et environ 24km de large, Fraser Island est tout simplement la plus grande ile de sable au monde. A titre de comparaison, la superficie de Fraser Island est 2 fois et demie plus grande que celle de Singapour, le tout uniquement en sable.


Si les premiers dingos que nous avions vus dans le Billabong Sanctuary étaient plutôt dociles, ceux de Fraser Island étaient réputés pour être plus sauvages, voir même être dangereux. A la recherche de nourriture, le dingo peut se montrer agressif, surtout s'il est en groupe, et plusieurs attaques mortelles peuvent tristement en témoigner. Sur Fraser, il vaut mieux être dingo-safe ! 


Fraser est une merveille d'ile, et tout ou presque est incroyable. Après avoir formé un petit groupe d'une vingtaine de personnes, nous nous sommes enfoncés dans les terres (enfin, les sables) pour une première marche dans une forêt voisine. Le cours d'eau qui passait par là était si pur, que l'eau était difficile à percevoir.


L'ile se compose de plusieurs lacs d'eau douce, parmi les plus cristallins au monde, comme le lac McKenzie sur cette photo. La qualité de l'eau y est si bonne qu'on a la sensation de se baigner dans de l'eau sucrée. Comme sur les plages des Whitsundays, le sable est incroyablement séraphique et offre aux visiteurs un tapis de premier choix.


Le bord du lac est peu profond, à environ 4-5 mètres du bord, puis le sable s'enfonce brusquement au point de créer des contrastes de couleurs saisissants. C'est assez impressionnant de s'y baigner et de voir ce bleu marine si rapidment. En quelques brasses coulées, on peut atteindre le fond du lac, moyennement profond (environ 6-7 mètres) pour découvrir un manteau noir fait de végétaux en décomposition. C'est cela qui fait que cet amas d'eau forme un lac, sur une ile de sable.


Les contrastes sable blanc puis eaux transparentes-bleu clair-bleu ciel-bleu marine sont incroyables et le spot est propice aux photos de vacances, alors on n'allait pas se priver pour immortaliser le moment.


Comment faisions-nous pour nous déplacer sur une ile sans route ? La réponse est toute simple : nous avions un bus-camion. Prenez une base de puissant camion MAN, ajoutez y une structure de bus plus de gros amortisseurs et le tour est joué.


Hayden, notre chauffeur-guide-animateur-GO était très sympathique, et il me fit l'honneur de m'accueillir en tant que copilote dans sa cabine, séparée du reste du bus comme dans un camion. A l'aide de son microphone, il donnait des explications sur l'ile et ses merveilles, tout en conduisant notre bolide.


Un arrêt sur la plage pour photographier cette formation rocheuse colorée.


Un peu plus loin, quelques petits avions décollaient et atterrissaient sur la plage, offrant ainsi aux visiteurs qui le souhaitaient un aperçu aérien de l'ile. On aurait dit des membres d’équipage du Boat love (La croisière s'amuse), avec leurs longues paires de chaussettes blanches. Et pourtant, ces pilotes n’étaient pas des manches.


Un boost d’adrénaline à disposition ? Bien sur que nous étions partants ! Enfin, après de âpres négociations tout de même, mais le jeu en valait la chandelle. Et puis c’était un avion intérieur peau de mouton, cela ne se voit pas tous les jours. Nous étions 7 à bord, 6 passagers et 1 pilote.


Grondement du moteur, démarrage en ligne droite et c’était parti ! En quelques secondes, nous survolions Fraser Island, et nous pûmes apercevoir de nombreux lacs d'eau douce, l'ile dans son ensemble et admirer l’étendue de sa forêt. 


Ultime point de chute de la journée, Elie Creek et ses eaux aussi transparentes que gelées. Les visiteurs remontaient le bras d'eau douce qui venait se jeter dans la mer, et se laissaient porter par des bouées en plastique.


Après quelques instants d’hésitation, je décidai également de me jeter à l'eau et de me laisser transporter jusqu’à l'embouchure de la crique. Malgré une première partie difficile (la mise à l'eau), ce fut si plaisant que j'y retournai une seconde fois, et à l'aide de mon masque de plongée, je vis une foultitude de poissons ainsi que quelques anguilles, remontant le cours d'eau.


Hélas, il était temps de rejoindre le camion-bus pour longer la plage afin de revenir à l'heure pour prendre le dernier ferry. Hayden fit montre d'aptitudes de pilote de rallye sur sable, et notre véhicule avalait les kilomètres à plus de 80km/h sans broncher, laissant sur le sable les 4x4 et autres pickups.


Une dernière photographie avant d'embarquer et nous quittions Fraser Island avec un petit pincement au cœur tellement la journée passa à la vitesse grand V. Si nous primes l'option "day tour" avec l'entreprise Fraser Explorer Tours, il était possible de louer soi-même un 4x4 et de camper sur l'ile plusieurs jours, mais le temps nous manqua et nous songions déjà à la prochaine et dernière étape de notre périple australien : Brisbane. Finissions en musique avec cette parodie du générique de Love Boat, sur fond de littoral breton, Love Baule.


Déjà publiés sur l'Australie : TDM 05 Australia - Who Cairns ? (1/5)

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