dimanche 6 mars 2016

TDM 04 Indonesia - Bali masques (1/5)


Après une courte escale de quelques jours à Singapour début novembre, le temps de nous remettre de nos émotions Indo-Lao-Cambodgiennes, nous avons repris le chemin de l’aéroport, direction l’Indonésie pour un mois (le maximum autorisé sur le VISA en tant que touriste) avec comme première destination Bali, ses temples, ses rituels, sa magie, sa folie. Voici une présentation sans concession, dans l’intimité des Balinais.

Nous parlons souvent de l’Indonésie et de ses nombreuses îles et pour cause : le pays en compte pas moins de 17,508 (selon la CIA), dont une partie est inhabitée. Le pays est grand, 15e rang mondial, sa population le classe parmi le top 5, et on en parle souvent comme le plus grand pays musulman au monde en termes de pratiquants. Bali quant à elle, est une ile où l'hindouisme est majoritaire. Quatre grandes îles forment le pays : Bornéo (partagée avec la Malaisie et Brunei), Sumatra (bordant la Malaisie et Singapour), Java (abritant la capitale Jakarta), et Sulawesi (anciennement Les Célèbes). Bali fait partie des Petites Iles sous la Sonde, un groupement d'îles situées à l'Est de Java.


Notre voyage à Bali se partageait en 3 parties, le Sud de l'ile, puis le Nord-Ouest, et enfin le centre avec Ubud. Un parcours classique pour une durée de 10 jours sur place, à quatre puisque mon papa et sa compagne étaient de la partie. Le premier jour, nous sommes allés voir le temple Tanah Lot, sorte de Mont Saint-Michel local, puisque le lieu est entouré d'eau.


Au pied du temple, vous pouvez aller vous faire bénir par les prêtres locaux avec de l'eau jaillissant de la roche, et en face sur la plage, des serpents noir et blanc sont visibles dans la petite grotte de la photo de droite. Bien entendu, tout ce qui est sacré dans le coin est payant, bienvenue en Indonésie.


Quelques photos des statues des lieux avec leurs petites offrandes, et un de ces cerf-volants en forme de bateau que de nombreux vendeurs proposaient sur la plage.


Notre première maison étant sur Canggu, nous avons continué notre exploration du Sud de l'ile en allant voir un autre grand classique de Bali, le temple d'Uluwatu. Le lieu est connu pour ce temple, qui n'est malheureusement pas visitable pour les non-pratiquants. En revanche, il surplombe une falaise magnifique et la visite en fin d’après-midi permet de profiter de l'endroit jusqu'aux dernières lueurs du jour, pour voir un coucher de soleil.


De nombreux singes occupent les lieux et malgré les mises en garde préalables des guides et chauffeurs, tous les jours, des touristes y laissent des plumes. Enfin, des lunettes, de la nourriture, des appareils photo, un peu d'amour propre aussi. Ces singes sont chapardeurs au possible, et n’hésitent pas à montrer des crocs si vous essayer de reprendre votre bien. Cela donne lieu à de nombreuses photographies de ces boules de poils, comme ce petit singe qui mâchouillait une branche de lunettes, tel Gandalf le Gris tirant sur sa bouffarde.


Dernière activité mémorable de la journée, les danses Kecak (prononcez "kéchaque") dans un amphithéâtre donnant sur la mer. Certains puristes trouvent ce spectacle trop touristique et incitent les gens à préférer les danses balinaises d'Ubud par exemple. Nous avons fait les deux, et de mon côté je voyais ce spectacle pour la deuxième fois, avec toujours autant d'amusement. Le cadre est magnifique, face à la mer, vous voyez le coucher de soleil devant vous, et les chants des danseurs sont prenants, voire envoutants.


Pour le reste du voyage, nous avions loué une voiture de tourisme pour nous quatre, afin de pouvoir être libre de nos mouvements et surtout de découvrir de nouveaux lieux reculés comme Lovina que nous n'avions pas pu explorer jusqu’à présent. Pour nous rendre dans notre 2e ville-étape, nous passions par le Pura Ulun Danu Bratan, le temple imprimé sur la plus grosse coupure Indonésienne, le billet bleu de 50,000 roupies. Situé au cœur de l'ile, à plus de 1,200 mètres d'altitude, le temple bénéficie d'un climat tropical froid. Il y avait un petit crachin lorsque nous sommes venus, mais rien de trop fort pour empêcher une visite des lieux. Le temple a été bâti en 1663, et est célèbre pour son pelinggih meru (comprenez toit à plusieurs étages) de 11 étages.


Autour du temple, on trouve un petit parc avec quelques animaux locaux, un tigre (enfin, une statue), et de très belles portes de temple, fermées aux dorures impeccables.


Lovina constituait une étape de choix pour assister à un spectacle unique, une sortie en mer au petit matin pour aller voir de plus près des habitants des lieux. Se lever à l'aube pour aller voir des poissons ? Pas vraiment...


De poissons, il n'en était pas question mais de mammifères marins oui. Et pas n'importe lesquels, puisqu'il s'agissait de dauphins ! Nous avons eu la chance de voir deux espèces différentes, dauphins de Fraser (photo du haut) et les dauphins à long bec (photo du bas, donc).


Pour ce faire, nous avions pris place à bord du Hardy, un bateau typique du coin avec ces deux flotteurs sur les côtés. Il fallait scruter l'horizon pour voir un banc de dauphins sortir de l'eau et s'approcher de lui aussi vite que possible. Point de vigie à bord, mais le capitaine était plutôt habile, et nous n’hésitions pas à donner le cap quand nous apercevions quelque chose. Malheureusement, nous y arrivions à l'aide d'un moteur de tondeuse à gazon, et non pas à la force des bras. Mais par chance, nous étions en basse saison et le nombre d’embarcations sur l'eau était tout à fait acceptable.


Au rayon des rencontres avec nos amis les animaux, nous avons eu la visite d'Hugo, le Gecko Tokay, sur la terrasse de notre maison à Lovina. L’œil orange, le corps tacheté de points rouge-orange, Hugo était un spécialiste d'un-deux-trois soleil, et il pensait qu'on ne le voyait pas tant qu'il ne bougeait pas.


Magnifique frangipanier de la maison de Lovina


Quelques insectes insolites sont passés devant mon objectif, comme cette grande mante religieuse sur la gauche, ou cette autre plus petite, posée au cœur d'une fleur de frangipanier. Elle avait des ailes vert foncé et une tache rose sur le dos, elle était superbe avec ses grands yeux composés verts.


Après avoir vu les dauphins sur Lovina, nous avons poussé notre exploration du Nord de Bali à son paroxysme, en nous aventurant sur des terres inconnues. En effet, nous avions en tête de visiter l'ile de Menjangan, située à la pointe Nord-Ouest de l'ile, à proximité de Java. Menjangan signifie " cerf " en indonésien, des populations locales ayant vu l'animal s'aventurer à la nage en sa direction, ils décidèrent de nommer l'ile ainsi. Nous étions passés par une agence pour nous amener sur l'ile en bateau et pour faire du snorkeling dans les eaux limpides et chaudes de cette partie de Bali.


En parlant d'eaux chaudes, le lendemain nous nous sommes arrêtés aux sources de Banjar, sur le chemin pour nous rendre à Ubud. Je m'y étais déjà arrêté en 2012 quand nous avions fait un road trip avec Toto et Lolo. Rien n'a changé, les lieux étaient toujours aussi agréables qu'avant. 


Sur le chemin d'Ubud, se trouvent aussi les rizières de Jatiluwih, les plus belles terrasses de Bali. Si le temps était plutôt couvert, nous sommes plus ou moins passés entre les gouttes, juste assez pour pouvoir prendre quelques photos de cette étendue de vert.


Première ville française de Bali durant les mois de juillet et d'aout, Ubud est une petite bourgade très axée sur la culture, les danses et la nourriture, trois choses qui plaisent aux touristes de l'Hexagone. Nous avions prévu d'assister à un spectacle de danses balinaises, pour apporter une autre version après les danses Kecak d'Uluwatu.


Cette représentation se passait dans l'ancien palais, au cœur de la ville d'Ubud. Sur la droite de la scène, les musiciens apportaient leur contribution sonore au spectacle envoutant des danses balinaises, exécutées par des femmes au maquillage impeccable et vêtues d'habits traditionnels.


D'autres personnages apportaient une touche d'exotisme aux danses, dans un charabia balinais incompréhensible sans les sous-titres (non disponibles ;-). Grosso modo, le monsieur à gauche malgré ses deux drapeaux aux coins des yeux, n’était pas japonnais, le grand-père à la cane n'avait jamais été chez le coiffeur, et le personnage de droite était un démon qui ne se coupait pas les ongles.


L’intensité du regard de cette danseuse couplé à ses mouvements de danse était hypnotisant


Le spectacle était très plaisant, et par chance nous étions arrivés juste à temps pour avoir de bonnes places. Plusieurs troupes proposent leurs danses balinaises, et elles se repartissent les dates des spectacles dans la semaine pour que vous puissiez toujours assister à l'un d'entre-eux.


Dernière halte obligatoire à Ubud, la forêt des singes est une visite incontournable. Un temple accueille de nombreux primates filous, qui n’hésitent pas à vous grimper dessus pour vous prendre votre nourriture. Et pourtant, ils ont l'air si innocents, n'est-ce pas ?


Une fois que vous avez compris quelques règles de base pour votre sécurité dans la forêt, vous pouvez passer un bon moment à photographier les habitants des bois, tant ces derniers sont photogéniques. De nombreux bébés sont accrochés aux bras de leurs mères, tandis que les mâles vaquent à leurs occupations dans les branches aux alentours.


Comme ce petit singe, j'imagine que vous êtes pris au dépourvu devant la fin soudaine de l'article sur Bali. Ne vous inquiétez pas, notre voyage en Indonésie ne faisait que commencer, et nous nous apprêtions à découvrir une nouvelle destination : Flores, le paradis sur terre... Indonésienne.

2 commentaires:

  1. Que de bons souvenirs et de moments merveilleux passés tous les 4!
    Des images splendides et inoubliables....Merci.

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  2. Une pensée particulière pour Pierre au milieu de cette nature surprenante.

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