Destination idéale pour une excursion d'une journée, la ville de Kamakura est un lieu prisé des touristes lors de leur visite à Tokyo. Située à une cinquantaine de kilomètres de la capitale, c'est une petite ville très agréable à découvrir. En guise d'ouverture, voici l'une des attractions de Kamakura, la statue d'Amida Buddha à Kōtoku-in. Un bonze de en bronze, ça mérite une visite.
Il ne faut qu'une heure pour rallier Kamakura depuis Tokyo, en prenant un train de banlieue. Vous ne quittez jamais vraiment la ville et le train s'arrête toutes les 5 minutes, et puis il s'immobilise durablement dans une petite bourgade (de 180 000 habitants quand même) et vous voyez ce joli panneau sur le quai. Bienvenue à Kamakura !
Le temple shintō " Tsurugaoka Hachiman-gū "
Voici une photographie d'emas (絵馬) dans le temple shintō Tsurugaoka Hachiman-gū. Ces petits morceaux de bois sont achetés dans les temples et servent à inscrire des prières que les kami (esprits ou dieux) liront.
Il ne faut pas confondre les emas avec les O-mikuji (御御籤, 御神籤, or おみくじ). Les o-mikuji sont des divinations aléatoires écrites sur des bouts de papier, que l'on tire au sort après avoir fait une offrande. On lit la prédiction qui porte souvent sur la vie sentimentale, la santé, la fortune, etc. Si la prédiction est mauvaise, on plie la bande de papier et on l'attache généralement à un pin se trouvant près du sanctuaire pour conjurer le mauvais sort, ou sur ces fils métalliques comme sur la photo. L'idée est d’attacher la malchance au lieu de la garder avec soit. Les Japonais viennent souvent chercher les o-mikuji à certaines périodes de leur vie, avant les mariages, les déplacements ou également en début d'année.
Un petit gardien très zélé, surveillant que personne ne prenne des photos de l'intérieur du temple (par peur de la copie chinoise ?), montée du Tsurugaoka Hachiman-gū & prières sur emas
Les temples vivent principalement des dons et des revenus de ces boutiques proposant des amulettes, des cartes postales, des marque-pages et bien d'autres choses.
Tout le monde est zen à Kamakura
Nouvelles photographies du Bouddha géant et quelques explications : la statue serait datée de 1252, de la période de Kamakura. Une première statue géante en bois, achevée en 1243 après 10 ans de labeur, aurait été détruite suite à une tempête en 1248. C'est à cet instant que l'idée d'utiliser du bronze leur serait venue. La statue mesure plus de 13 mètres et pèse environ 91 tonnes. Au milieu, vous pouvez voir les tongs de Buddha (heureusement, il ne porte pas de talons aiguilles !) et sur la droite, les aérations de Buddha. La statue est creuse et vous pouvez également visiter l'intérieur.
Nous sommes allés dans un joli parc sur les hauteurs du temple d'Hase-dera (長谷寺)
Des statues joviales ornaient ce parc Hase-dera, toutes aussi souriantes les unes que les autres
Des fleurs incroyables du temple Tsurugaoka Hachiman-gū, elles étaient blanches et violettes, à partir du même arbre. N'étant pas botaniste, je trouve cela magnifique et surprenant.
Une jolie cave avec plein de petites statuettes au temple Hase-dera. Ces caves, appelées benten kutsu, sont composées de long tunnels fins et étroits, abritant de multiples statues vouées au culte de Benzaiten, la déesse de la mer. On peut noter que c'est la seule déesse parmi les Sept Divinités du Bonheur (七福神, Shichi Fukujin) de la mythologie japonaise. Il y a encore un long chemin à parcourir pour arriver à la parité, même pour les religions.
Autre composition des photographies tirées du parc Hase-dera (長谷寺)
Voici un autre montage réalisé à partir d'emas (絵馬, signifiant "image de cheval"). Sur la photo en bas à gauche, vous pouvez apercevoir des chevaux. L'origine serait encore une fois tirée de vieilles pratiques pour les offrandes, les plus riches familles faisaient dons de chevaux aux temples. Imaginez si les Japonais avaient vécus en Inde, ils auraient offert des éléphants ! Ces emas sont de parfaites occasions de jouer avec l'objectif, certaines prières étant illustrées par de véritables dessinateurs professionnels.
Les japonais sont excellents dans beaucoup de domaines, mais ils se relâchent sérieusement sur la traduction en anglais. Autant faire comme en France et ne rien traduire ;-)
Dernier cliché clin d’œil, en nous promenant en ville nous avons aperçu plusieurs aigles, postés aux sommets des habitations. De beaux spécimens, capables d'attaquer les passants les plus faibles, certains panneaux mettant en garde les visiteurs à ce sujet. Si j'avais le choix entre ça et les pigeons pour habiter le ciel de ma ville, mon cœur balancerait. Mais c'est plus classe d'entendre sa grand-mère dire qu'elle a passé son après-midi à nourrir les aigles dans le parc, plutôt que ces rats volants de pigeons.
Prochain grand article, Trip #22 - Kyoto, modernité et tradition (4/12)
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