Un grand prix de Formule 1, ce n'est pas donné à tout le monde. Pour preuve, la France en est sevrée depuis 2008. Alors quand une telle course se passe dans votre ville, voire même sous votre balcon, il ne faut pas manquer cela. Voici une rétrospective sur le Grand Prix de Singapour, édition 2012.
Le Grand Prix de Singapour, c'est avant tout l'occasion de placer ce petit État sur une carte du monde, même si pour de nombreuses personnes cela restera toujours plus où moins la Malaisie. Les transports sont pris d'assaut, la ville est coupée en deux et un bourdonnement impressionnant se fait entendre à l'occasion des essais quelques jours avant la course.
Comme toujours ici, les infrastructures sont incroyables. Tout est fluide, pensé, optimisé, si tant est que vous vous y prenez à l'avance. Et oui, mieux vaut ne pas arriver dans les dernières heures avant la course pour éviter les longues files d'attente.
La course se déroule en pleine ville comme à Monaco (et sans Stéphanie), le circuit longe la célèbre Marina, passe devant le Fullerton Hotel, puis dans diverses grandes avenues comme Raffles Boulevard et St Andrew's Road.
Toutes les allées sont balisées et vous circulez dans celles-ci selon la couleur de votre badge, donnant accès à certaines zones bien délimitées. Pas de surprise, plus les prix montent, plus les places sont intéressantes pour suivre la course.
Avant la course "des grands" le dimanche soir, la catégorie des "juniors" défilait sur la piste. Comme leurs aînés, ils prennent place dans des bolides, plus petits mais toujours assez rapides pour nécessiter une prise de vue en mode "sport".
Voici une courte vidéo pour vous donner un aperçu de la vitesse. J'étais au plus proche de ce que mes oreilles pouvaient supporter, mais je n'étais pas au bout de mes surprises en termes de décibels...
Jamais je n'aurais imaginé trouver une enseigne à ce nom en Asie et pourtant... Reste à savoir ce qui se cache derrière ce terme désignant un objet d'art d'origine orientale (pour faire simple). Chinoiserie, ce n'était ni plus ni moins qu'une grande boite de nuit. De l'art oriental du XVIIème siècle à l'art de la décadence en night club, il n'y a qu'un pas.
En regardant attentivement malgré les barrières, les contrôles et toutes les installations artificielles apportées par l'organisation de la course, on pouvait apercevoir des signes de vie animale comme ce magnifique oriental garden lizard, ou un membre de l'espèce des "calotes versicolores" en français dans le texte.
La course de Formule 1 n'est qu'un moment parmi tant d'autres dans le journée et de nombreuses activités sont proposées.
En autre, il y avait un spectacle appelé "Le Sens de La Vie", avec c'est immense pantin aborigène qui me faisait inévitablement penser à la compagnie nantaise "Royal de Luxe". Il n'en était rien.
En coulisse, les pilotes quittaient l'hôtel pour rejoindre leurs stands. La pression montait sur l'asphalte et elle coulait à flots dans les pubs pour étancher la soif des spectateurs.
Les infrastructures de sécurité pour le Grand Prix sont très impressionnantes et la ville offre un tout autre visage une fois qu'elle a revêtit ses atours métalliques. Sous le bâtiment HSBC, vous apercevez le Fullerton Hotel au tout début d'une grande ligne droite. Cette route est en fait le prolongement du pont que vous pouvez voir sur la carte du circuit plus haut.
En première partie de soirée, un concert de l'alter ego musicien d'Alain Delon était organisé sur la scène principale. Pourquoi Alain Delon ? Tout simplement car le groupe en question s'appelait "NGHFB" signifiant "Noel Gallagher's High Flying Birds". Une fois que Noel Gallagher eut rangé son égo surdimensionné aux côtés de son talent et joué la tant attendue "Wonderwall", le public a commencé à se rapprocher du circuit pour assister à la course.
Petit détail mais qui importe : la course s'appelle en réalité "the SingTel Formula One Grand Prix 2012" SingTel étant un équivalent de France Telecom - Orange et par la même occasion le sponsor principal de la course.
Vue by night au pied du Fullerton
Cette fois, ils sont partis ! Les Fous du Volant ! Le montage ci-dessus permet d'avoir un rapide sommaire des bolides tout en masquant la qualité moyenne des photographies. Il faut dire que malgré l'emplacement stratégique (à la sortie d'un important virage à plus de 90°), le mode sport de mon appareil ne compensait pas le manque de trépied.
Il fallait jouer des coudes pour prendre des photographies, les tribunes étant bien fournies.
Le mimétisme est quasi parfait, chaque courbe est appréhendée de la même manière ou presque lors des 61 tours de la course.
En fonction de votre champ de vision, vous pouvez plus ou moins deviner de quel pilote il s'agit : 1ère possibilité, la vue en face de la route (photo de gauche) - impossible de savoir qui pilote, l'écurie est toutefois reconnaissable. 2ème possibilité, la vue à 45° avec une partie de la route mais un champ plus large (photo du milieu) - mieux pour voir les voitures, même si dans cette configuration c'est votre cou qui risque de faire la tête à la fin de la soirée. 3ème possibilité, la vue d'ensemble avec une plus grande profondeur et la possibilité de voir les voitures arriver de loin (photo de droite) - l'image est moins floue évidement, mais cela reste difficile de distinguer qui fait quoi.
Les voitures filent à 100 à l'heure, voire même à plus de 280km / heure à cet emplacement précis. Imaginez le bourdonnement d'un essaim d'abeilles de la taille d'un éléphant, vrombissant à proximité d'un mégaphone et vous aurez à peu près le rendu. Pour vous faire une idée de ce que cela donne, voici une vidéo filmée au plus près de la piste. Montez le volume pour réellement apprécier...
Dernière scène de la course avec ces écrans géants installés aux bords de la piste. Effectivement, c'est le meilleur moyen de suivre la course (même si de nombreux afiscionados avaient à leurs cous des mini-TV pour suivre en direct). Après, je me demande quelle est la logique derrière tout cela : payer son entrée pour assister à la course mal assis sur le goudron, juste à côté de la piste où les voitures défilent tellement vite que le bruit est insupportable. L'ambiance peut être ? Sûrement, la Formule 1 draine de nombreux fans de voitures, près à tout pour assister à ces événements. Gros carton rouge à un couple de parent inconscients qui promenaient leur bébé de quelques mois à moins de 6 mètres de la piste. Encore une fois, la bêtise a franchi le mur du *on !
Classement de la course, le drapeau allemand flottait sur Singapour après la victoire de Sebastian VETTEL. Une touche de patriotisme pour signaler qu'il y avait de nombreux français au départ de la course avec Romain GROJEAN, Charles (l'homme qui tombe à) PIC et le malheureux Jean-Eric VERGNE, victime d'un accrochage avec Michael Schumacher.
Clap de fin sur un concert de Kathy PERRY qui souffrait beaucoup de la chaleur. Forcément, à passer sa journée à l'hôtel ou dans les malls climatisés à faire du shopping, on oublie la température locale.
A peine la course terminée, la sécurité s'affairait déjà à remettre en ordre la ville pour permettre la circulation pour la semaine qui allait commencer. A part quelques traces de gomme sur la route, rien n'était visible le lendemain et la vie Singapourienne reprenait son cours (et non pas sa course). Cette première expérience avec la Formule 1 était plaisante. Pas sûr que je re-signe pour 2013 pour autant, le ratio prise de plaisir / perte d'audition ne valant pas le coup à mes oreilles yeux.
Terminons en musique avec une sélection du moment qui ne me quitte plus, un morceau de Synapson, du très très bon son electro français.
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