samedi 23 février 2013

Trip #17 Corée du Sud, les bonus (5/5)


Traditionnelle clôture de la narration des voyages, la partie bonus n'est pas en reste à Séoul. Quatre jours seulement mais beaucoup de choses découvertes dans un pays décomplexé et à l'assaut du monde. Les jeunes Coréens sont intéressants malgré un parcours semé d’embûches : un système éducatif inhumain avec une pression digne de ce que peuvent réserver des parents asiatiques, des classements partout et tout le temps, tout au long de la scolarité, dans la foulée, deux ans d'armée pour les garçons (!!) et s'ils survivent à cela, il leur faudra encore trouver un boulot où passer 70 heures par semaine et se marier. Le modèle Coréen est loin des standards scandinaves et c'est bien pour cela que les générations nouvelles tendent à remettre en cause le modèle parental, suite aux voyages effectués pendant leurs études et à leur ouverture au monde. La Corée du Sud est citée comme un modèle économique exemplaire, mais on peut se demander combien de temps ce cycle durera (prenons exemple sur le Japon qui était le modèle des années 80 et regardons où il en est). Demandez à ce jeune musicien de rue croisé dans le quartier d'Insadong, s'il se reconnaît dans ce modèle. Il y a fort à parier que le jeune homme soit un ABK, abréviation pour American Born Korean et que son accent de Yankee vous déboussole. Bienvenue en Corée du Sud.


Petit clin d’œil à la vie de piéton à Séoul, facilitée par ce signalement indiquant avec une sorte de sablier numérique le temps restant pour traverser. A Singapour, on a droit à un décompte numérique mais en Corée, même les chiffres sont différents. Du coup, pour que tout le monde puisse comprendre (y compris les non-Coréens), ils ont mis un système visuel. Ne dit on pas " malin comme un Coréen " ?


Outre les campus américains, leur amour pour les fast foods, les coréens ont également adopté le base-ball. Des practices sont répartis un peu partout dans la ville et forcément assez concentrés dans le quartier étudiant. En tant que non-amateur de base-ball, je regardais ces installations avec la plus grande indifférence.


Finies les erreurs de caisse, cauchemar de tous les restaurateurs/commerçants, voici la caisse automatique où le client vient lui-même payer sa commande. Plusieurs choses sont indispensables : un menu restreint pour ne pas engendrer d'erreurs ou d'oublis et aussi des clients honnêtes. Ah oui, nous sommes en Corée du Sud, il n'y a pas de problème de ce point de vue là. Petite précision : les Coréens sont foncièrement honnêtes et bien élevés. Un exemple, si jamais vous oubliez votre portefeuille dans un bar, vous pouvez revenir le chercher quelques heures après, il n'aura pas bougé. En effet, les Coréens considèrent que ce qu'ils trouvent comme cela n'est pas à eux, et donc que cela appartient à quelqu'un. CQFD.


Le métro de Séoul est à l'échelle de la ville : immense, confus pour les non-initiés et ... en Coréen. La ville est tentaculaire et son réseau de transport l'est aussi. Il faut dire que la capitale Coréenne abrite plus de 10 millions d'habitants, jusqu'à 25 millions d'habitants si on compte la mégapole.


Comme vous pouvez le voir, on travaille dur en Corée du Sud et cela commence très tôt. Même les publicités dans le métro le montrent, c'est vous dire...


Question : quelle est la marque de cette voiture ? Réponse : c'est une Renault-Samsung. Le constructeur français s'est rapproché du Coréen Samsung Motors pendant la crise asiatique de la fin des années 90 et a acquis 70% du capital en 2000. Depuis, le groupe possède une belle part de marché en Corée, malgré la montée en puissance de Hyundai et de Kia. Les lignes des voitures devraient prochainement passer d'une architecture de base Nissan à une Renault.


Autre chose intrigante sur les automobiles en Corée du Sud, certaines d'entre elles ont des petites protections bleues au niveau des portières. Ce n'est pas dans une démarche esthétique ou une quelconque tendance de tuning mais bien pour protéger sa voiture et ne pas endommager celle du voisin en ouvrant les portes.


La Corée du Sud est célèbre pour l'acharnement l'attachement des employés pour leur entreprise et leur engagement à la limite de la secte. Le plus bel exemple depuis l'étranger est bien sûr l'entreprise Samsung. L'émission Un œil sur la planète avait fait un reportage passionnant  il y a de cela quelques mois, que je ne peux que vous encourager de visionner si vous avez quelques minutes devant vous (Corée, la puissance cachée). Sur cette photo, il s'agissait d'un team building de FedEx le week-end. Allez demander à vos collègues en France de faire un événement de la sorte en dehors des heures de bureau, vous allez être reçu.


Quelques chiffres pour étayer mes propos, voici une présentation des plus puissants chaebol Coréens, ces conglomérats mis en place par les Japonais et qui sont souvent des empires familiaux du milieu. Les trois plus grosses familles Coréennes sont Samsung, Hyundai et LG qui couvrent les télécoms, l'électronique, l'assurance, la construction, l'automobile, la chimie, etc. C'est bien simple : rien ne leur échappe.


On dirait une machine à sous, c'est une machine à sous mais cette fois-ci c'est la banque qui gagne toujours. La crainte numéro 1 d'un touriste qui ne parle pas Coréen est de se faire avaler sa carte par un de ces distributeurs. La VISA ne passe pas partout en Corée du Sud, mieux vaut être prévenu à l'avance.


A Séoul, il y a plusieurs types de taxis parmi lesquels les taxis Deluxe as known as les gentils taxis ! Véridiques, ces taxis sont particuliers et proposent un service haut de gamme : sourire et politesse sont de mise. Tout se paye dans ce bas monde, même les plus basiques civilités. Pour ceux qui souhaiteraient se rendre dans cette ville, voici une description des différentes compagnies de taxi qui pourra être utile.
- Regular Taxis : les chauffeurs sont propriétaires de leur véhicule. Pour accéder au statut de Regular Taxi, il faut n'avoir eu aucun accident pendant 5 ans en tant que Brand Taxi.
- Brand Taxis ils appartiennent à des compagnies et peuvent être commandé sur demande. Ils sont réputés moins safe que les Regular Taxis pour la raison mentionnée au dessus.
- Deluxe Taxis : ces taxis sont recommandés pour les clients qui souhaitent un servie haut de gamme et une plus grande sécurité. En effet, il faut 10 ans de Regular Taxi sans accident pour accéder au précieux sésame. Les prix à la course sont plus chers, mais c'est justifié compte tenu du niveau de service et des formations reçues par les chauffeurs. La crème des chauffeurs de Séoul...
- Jumbo Taxis : vous partez en soirée et vous êtes un petit groupe ? Prenez donc un Jumbo Taxi ! Les prix sont similaires aux Deluxe Taxi, mais vous pouvez transporter plus de monde.
- International Taxis : le meilleur pour la fin, les taxis qui parlent autre chose que Coréen. Comment cela ? Oui oui, cela veut bien dire que les autres taxis décris ci-dessus ne capte que le Coréen. c'est bien simple, en quatre jours nous avons du prendre 10 taxis et aucun ne parlait anglais. Les International Taxis offrent souvent des conseils aux touristes et sont également déclinés en 3 catégories :  Regular, Deluxe et Jumbo.

Choisissez bien votre véhicule en fonction de vos attentes et de vos capacités. De toute façon, si vous partez à l'aventure et que le chauffeur ne parle pas autre chose que le Coréen, il vous éconduira (et non pas " il vous y conduira ") plus ou moins gentiment et vous invitera à sortir fissa de son véhicule. Dernier conseil : bouclez votre ceinture ! La conduite des chauffeurs peut varier en fonction de l'état du trafic et sur les trajets de nuit, ils ont tendance à multiplier par 2 les limitations de vitesse voire à confondre le rouge et le vert des feux tricolores.


Je ne pouvais pas passer quatre jours en Corée du Sud sans voir ce zigoto avec sa veste bleue et sa désormais chanson célèbre dans le monde entier. Non, on ne peut pas y couper. Du coup, plus qu'ailleurs encore, on la mange à toutes les sauces sa daube : à la télévision où il chante en live (hum hum...), dans les publicités, les sonneries de portable, sur internet, dans les bars, etc. Le pire, c'est que c'est tout de même mieux que la K-Pop, la Pop Coréenne, sorte de musique de boyz-bandes pré-pubères-hypers-maquillés dont les Asiatiques sont folles à lier. Pour le coup, on ne peut pas y échapper du tout ! Restaurant, magasins, métro, boulot, dodo, la K-Pop vous accompagne du matin au matin sans discontinuer.


Un moment drôle saisi pendant les célébrations inter-écoles : ce groupe d'étudiants venait demander des faveurs (comprenez de la bouffe gratuite) en scandant le nom de l'établissement à plusieurs reprises. Ils sont forts ces Coréens !


Et enfin, la vie en couple. La normalité en Corée du Sud, c'est le couple, couple fusionnel, ayant les mêmes loisirs, les mêmes amis, et bien souvent les mêmes habits. Partout où nous sommes allés, nous étions entourés de couples. La pression parentale est forte pour que les couples se forment tôt mais les nouvelles générations tendent  à faire traîner les échéances au grand dam de leurs parents. Ci-dessus, un couple bicolore : même chemise, même chaussures, même style vestimentaire (jean +sac) déclinés en rose pour madame et en bleu pour monsieur. Une belle petite vie bien rangée dans des boites, le rêve de tout Coréen.
Il manquera tout de même une partie sur les Jjimjilbang (찜질방), les bains publics Coréens immanquables pour avoir une vraie expérience Coréenne. Véritables institutions, les Jjimjilbang sont ouverts 24h/24 et 7 jours sur 7. Cela ressemble à ce que j'avais pu lire dans un Géo des années 80 sur les bains Japonais : de grandes salles de bains avec douches, des petits stands pour se laver assis en face d'une glace, des bains chauds (38°, 40°), des très chauds (43°), des bains froids (16°), hammam, sauna, jacuzzi, pierres chaudes pour s'allonger, etc. Tout ce beau monde se ballade dans le plus simple appareil, jusqu'au moment après la toilette où garçons et filles se retrouvent dans de grandes salles de jeu avec leurs uniformes prêtés par l'établissement : short +t-shirt rose pour les filles et bleu pour les garçons. Il y a même d'autres soins comme les grands fours comme des igloos en brique (intenables... 40°, 60° et même 80°C), et des salles de glace (donc froides...). Ne partez pas sans faire un tour par la cafétéria qui propose des ice sikhye (boisson de riz pouvant être servie en guise de dessert) et des œufs cuits dans le sauna. Ces bains sont très bon marché et vous pouvez y rester dormir la nuit (confort discutable car il faut dormir à même le sol). Un must do si vous vous rendez en Corée du Sud.

Prochaine visite chez la petite sœur plus au Nord ? Affaire à suivre... sur écoute.

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