Il y a un pays que je visite régulièrement depuis deux ans sans jamais vous en parler. A vrai dire, ce sont des visites-express pour le travail et principalement dans une ville tristement célèbre pour ses faits divers mais j'arrive tout de même à profiter de ces retours au pays pour faire des escales dans d'autres villes. Architecture des villes, montagnes aux couleurs des différentes saisons, littoral océanique vivifiant, milles saveurs des fromages & des vins, les retours y sont toujours plaisants. Quelle chance d'habiter la France !
Depuis notre entreprise, nous avons une vue sur toutes les montagnes entourant la ville. Cette vue évolue au gré des saisons, passant d'une montagne verte aux couleurs de l'automne, puis au reflet blanc de son manteau d'hiver avant de redécouvrir la verdeur printanière. Vous l'aurez peut être deviné, c'est du côté de Grenoble que j'effectue mes retours en métropole. Il y a mieux je vous le concède mais il y a pire aussi : ne pas rentrer du tout. C'est d'ailleurs assez drôle de l'écrire mais depuis que j'ai quitté Grenoble après trois années à temps plein là-bas, j'apprécie la ville et sa région. Mieux encore, je regrette de ne pas avoir plus profité de la richesse de ses alentours. C'est un constat valable pour n'importe quelle ville ou pays : vous l'aimez plus en la/le quittant. Jamais je n'aurais pensé dire cela de Grenoble. Les temps changent ou le temps change les gens, je ne sais pas ce qui est le plus vrai dans ce cas.
Une place au cœur de la ville et une vue imprenable sur la Bastille, tel fut mon décor quotidien durant ces quelques années en Isère. Au début, on est perturbé d'avoir toujours dans sa ligne de mire une montagne qui vous limite l'horizon. Et puis on apprend à s'en servir pour se repérer dans la ville. Si vous êtes perdu dans les petites ruelles du centre ville, en levant la tête vous pouvez savoir dans quelle direction vous vous dirigez. Encore une astuce de castor Junior ou de copain des bois ! (si vous ne connaissez pas ces livres, vous n'avez pas eu de jeunesse...)
Et que dire des déjeuners en terrasse ? Je reste perplexe quant à la spécialité culinaire de nombreux restaurants Grenoblois : les moules-frites. Le gâteau aux noix, la Chartreuse, le bleu de Sassenage ou les ravioles seraient plus crédibles d'autant qu'on est loin de la mer. Très loin ... Notez qu'avec l'actualité de ces dernières années, le pruneau est à l'honneur dans les quartiers chauds de la ville.
Un retour en France, c'est aussi des visites dans des supermarchés qui ressemblent à de vraies cavernes d'Ali Baba. Rendez-vous compte, un rayon de yaourt avec plus de trois références, de vrais produits laitiers et tout cela à des prix très inférieurs à ce que l'on peut connaître par ici.
D'autres scènes du quotidien me reviennent, comme un déjeuner le dimanche en famille où après avoir été acheté le pain et le journal au marché local, vous vous retrouvez à partager un moment de convivialité simple mais tellement appréciable.
Terminer son week-end sur une visite de Saint Emilion, cela n'a pas de prix évidement. Tout dans cette petite bourgade du Libournais me transporte. D'abord contempler l'architecture de la ville avec ses ruelles pavées, sa pierre d'Aquitaine et ses toits de tuiles rouges, puis prendre un verre en terrasse avec vue sur la ville, faire un stop dans une boutique de macarons sans oublier d'en remporter pour les collègues Singapouriens. Un week-end sans folies mais fait de multiples petites choses qui vous ressourcent.
Quelques notes de musique pour terminer, avec au programme un grand classique et une chanson plus récente aux propos à double tranchant. Choisis ton camp camarade, mais écoute les deux quand même. Stay sharp!
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