dimanche 7 octobre 2012

Ministry Of Manpower, vous en rêviez...


... Singapour l'a fait ! En tant que non-singapourien, ma présence sur l'île est exclusivement liée à mon permis de travail. Pour faire simple, lorsque vous trouvez un travail ici, il faut soumettre au gouvernement une demande de permis de travail qui vous délivrera (ou non) le précieux sésame. La démarche est extrêmement rapide et d'une efficacité digne des films de science-fiction, c'est incroyable. Évidemment, il faut montrer patte blanche avant de se voir accorder l'employment pass, mais le site internet du Ministry Of Manpower (généralement appelé MOM) répond à toutes vos questions et même plus encore.




A l'instar d'un bon film de Pedro Almodóvar, on pourrait dire qu'il y a "Tout sur le MOM". Cette image ci-dessus est une capture d'écran du site internet du MOM et non pas celle d'une entreprise de livraison de produits viticoles. Le site fourmille d'informations et reprend parfaitement le crédo du gouvernement singapourien : Intégrité - Service - Excellence. Vous pouvez même y trouver un blog, une page Facebook, un guide d'utilisateur, une foire aux questions et iSuggest, une fenêtre ouverte pour donner vos idées. Good job, non ? Pour avoir été jeter un coup d’œil sur le site de notre Ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social (doit-on l'appeler MTEFPDS ?), un dépoussiérage s'impose pour tenir la comparaison. J'irai même jusqu'à dire que cela sent le Sapin depuis peu, mais revenons à nos moutons. Une simulation en ligne vous permet également de savoir si votre profil correspond à leurs critères d'acceptation. La réponse est au conditionnel car il s'agit d'une projection théorique, mais elle donne une tendance qui se vérifie dans la plupart des cas. Une fois le premier test passé, il est temps de remplir le dossier formel. Votre entreprise s'en occupe si elle a la structure adéquate ou vous pouvez passer par une agence qui remplira devant vous toutes les données que vous lui aurez fournies au préalable. Parmi ces données, quelques informations peuvent surprendre comme par exemple le fait de devoir renseigner votre croyance religieuse ou encore votre race avec au choix caucasienne, chinoise, indienne, malaise ou autre.


Le site donne accès à de nombreuses statistiques très récentes. Ici, il s'agit d'un tableau représentant la moyenne du nombre d'heures de travail par semaine sur les douze dernières années. Travailler plus pour gagner plus se vérifie à Singapour avec un deuxième tableau sur la moyenne du nombre d'heures supplémentaires. Trente cinq heures de travail ? Oui, c'est ce que vous faites jusqu'au jeudi aprem' ;-)


Une fois le formulaire soumis au MOM, vous recevez très rapidement leur réponse. Dans mon cas récent, la demande a été soumise le 10 septembre, la réponse favorable a été reçue le 12 septembre, le rendez-vous a été pris le lundi 17 septembre et je suis allé récupérer mon employment pass le samedi 22 du même mois. Par où commencer pour décrire l'efficacité ? Le dossier fait plus d'une dizaine de pages et contient bon nombre d'informations qu'il leur faut traiter, ce n'est donc pas chose aisée. J'ai également obtenu un rendez-vous sous moins de 5 jours et le comble, un rendez-vous dans un service public un samedi matin. Non, vous ne rêvez pas, vous êtes tout bonnement sur une autre planète. Pour en terminer avec les éloges, voici comment s'est passé mon rendez-vous. 10:00 entrée dans l'enceinte du MOM, passage à la borne automatique pour scanner mon dossier et retirer un ticket. 10:01, entrée dans la salle ci-dessus. 10:02, mon nom apparait à l'écran LCD disposé au dessus de l'îlot d'information central, le tout dans une ambiance feutrée digne d'un hall d'hôtel de grand standing. 10:06, mon dossier est traité (quelques minutes de perdues pour confirmer que le "0" du passeport n'est pas un "O"), je peux aller retirer mon employment pass. 10:07, 5 personnes attendent devant moi à un autre guichet où travaillent deux dames seulement. 10:10, je sors des locaux du MOM, ma carte verte entre les mains.


Dernière anecdote, la photo que vous voyez n'est pas un mur des lamentations mais bel et bien un mur des félicitations. Si si, c'est possible. Ils sont forts ces Singapouriens ou plutôt "Can-lah, no problem!"


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