Nous avions abordé la signalisation dans le post précédent, voici un volet entièrement consacré à une signalisation particulière : celle concernant l'interdiction de fumer. Drôle de choix que de dédier un article entier à ce sujet, et pourtant on pourrait encore subdiviser la présentation en plusieurs catégories tellement il y a de choses à dire une fois de plus. Comment ne pas craquer devant ce petit nuage avec son nœud rose, comment ne pas apprécier le style rétro de l'affiche du milieu ou encore comment ne pas rire devant le petit bonhomme fumant une cigarette un poil disproportionnée ? En avant pour une présentation sans filtres ;-)
L'interdiction de fumer dans la rue vous suivra partout dans les grandes villes, mais aussi dans les plus petites. Si vous pouvez ne pas forcément apprécier le fait d'être sans arrêt contraint de ne pas vous adonner à votre addiction préférée où que vous soyez, vous serez sûrement sous le charme de la créativité développée par nos amis nippons. Aux designs plus classiques s'opposent ceux plus drôles, comme ce Packman jaune sur la droite.
Attention, le Japon n'est pas non plus une dictature anti-tabagique, loin de là. Un petit peu comme à Singapour, on trouve des endroits fumeurs dans la rue. Ce sont des espaces avec des cendriers géants comme celui que vous pouvez voir sur cette photographie de Tokyo. On incite les fumeurs à brûler leurs mégots dans un périmètre donné et bien sûr à les jeter dans les poubelles prévues à cet effet.
Si la plupart des signalisations sont au sol, certaines se retrouvent aussi sur les murs, comme le petit bonhomme sur la droite. Il faut rester alerte pour être sûr de ne pas commettre d'impair si l'on fume là-bas.
Encore un autre support où la présence des fumeurs-marcheurs n'est pas autorisée.
Pour les stations de métro, c'est la même chose. La seule chose qui ait le droit de fumer par ici, c'est la locomotive (et encore, tout est électrique maintenant). Si ce n'est pas un ornithorynque qui vous informe de l'interdiction, un élégant gentleman en haut de forme s'en chargera. On retrouve l'interdiction de fumer au milieu d'autres interdictions, comme celle de ne pas se presser ou de ne pas jeter de détritus.
Bien entendu, c'est pareil pour les bus : pas possible de fumer non plus !
L'interdiction de fumer est souvent de paire avec celle de ne pas jeter des détritus. Parfois, il est aussi interdit de fumer et de marcher en même temps (cf photo de droite). Avec plus de 30 millions de fumeurs, le Japon fait figure de "poumon" de l'industrie du tabac, et pourtant les rues sont impeccables, comme les stations de trains.
Sur cette plaque au sol, vous pouvez voir 3 langues utilisées pour communiquer : le japonais (en bleu à l'envers), l'anglais (en jaune en haut), et le chinois, utilisé deux fois. Difficile de tordre le cou aux clichés, mais pour avoir récemment visité l'empire du milieu, on ne peut pas dire que la situation soit différente. Pire encore, on dirait qu'elle s'empire !
Ceci est la devanture d'un bureau de tabac japonais. On croirait à une publicité pour des chewing-gums très mentholés, il n'en est rien. Apparemment, il s'agit de cigarettes uniquement disponibles dans le pays du soleil levant. Encore un beau coup de marketing tout cela...
Au Japon, si votre buraliste est fermé et que vous manquez de doses de poison, vous pouvez toujours vous en procurer dans les distributeurs automatiques. Mais comment être sûr que l'acheteur a l'âge requis (20 ans ici) ? Rien de bien compliqué à cela, il suffit d'insérer sa carte d'identité japonaise dans la machine et le tour est joué. Dans l'approche "servir au mieux", je trouve cette solution très pratique, n'étant pas moi-même accro à la nicotine. A titre de comparaison, 440 yens est égal à 3€, pas bien cher pour un paquet de 20 cigarettes.
Dernier montage avec quelques images prises ça et là : une voiture qui n'a plus le droit de fumer également, un Burger King affichant le nombre de places pour non-fumeurs et pour fumeurs, et enfin une devanture de supérette où le tabac n'est pas le bienvenu. Pays de tous les excès, le Japon se distingue également dans sa chasse au tabac. Si une bonne partie de sa population fricote avec la nicotine, de nouvelles protections sont apparues pour encadrer la consommation, notamment dans les lieux publics ou dans les restaurants. Petite mésaventure de notre séjour : nous nous sommes retrouvés avec une chambre fumeur le temps d'une nuit à Tokyo. Rappelez-vous de préciser quel type de chambre vous souhaitez occuper pendant votre voyage, sous peine de vous retrouvez à dormir dans un cendrier. Petit clin d’œil musical pour terminer ce post avec Vénus d'Alain Bashung (2008). Je n'ai pas pensé à cette chanson par rapport au sujet du post, même si malheureusement ce grand chanteur est parti trop vite des suites d'un cancer... des poumons.
Prochain article : Trip #22 - Japon : Les distributeurs hauts en couleurs (11/12)
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