lundi 14 janvier 2013

Dragon boat festival @Bedok - Juin 2012


Le 30 juin 2012 se tenait à Bedok Reservoir le Dragon Boat Festival de Singapour. L'occasion de découvrir une tradition asiatique d'origine chinoise, exportée depuis dans de nombreux pays. Et puis, ce n'est pas tous les jours que l'on peut voir un bateau-dragon.


Bedok reservoir est l'un des nombreux réservoirs de Singapour. Ces grandes étendues d'eau ont été construites pour contenir les eaux de pluie et éviter une soudaine montée des eaux dans certains points de la ville. La surface du réservoir est de 880,000m² et le littoral de ce point d'eau fait un petit peu moins de 5km.


De nombreuses équipes étaient présentes avec parmi elles, des équipes nationales comme les voisins Australiens, mais aussi des Canadiens avec leur tente, et également un stand bodybuildé d'américains, identifiables à leurs crêtes bleues. Ces équipes "nationales" sont en réalité des clubs concourant sous la bannière du pays représenté, mais sans avoir nécessairement la nationalité en question. Le drapeau américain englobait ainsi plus de 27 différentes nationalités. Outre ces équipes par pays, des équipes de comités d'entreprise étaient présentes, des équipes spontanées (comme les Red Dragons) et aussi les grandes écoles du pays comme la NUS (Nationale University of Singapore).


Très populaire à Hong Kong, le dragon boat festival ne déchaîne pas les foules à Singapour en dehors des rameurs présents doublement en masse (en nombre et en masse musculaire) dès le petit matin. Le problème d'avoir des spectateurs-participants c'est que le niveau d'ambiance est proche de celui d'une bibliothèque aux heures de pointe. La raison est peut être qu’ils n’applaudissent pas pour s’économiser et ne pas gaspiller des forces pour leurs coups de pagaies à venir. Deux types de compétitions se déroulaient ce jour là : les courses avec 12 ou 22 membres sur le bateau.


Ci-dessus quelques rameurs rassemblés par équipes, avec la présence d'HP et d'autres entreprises. Vous remarquerez à quel point l'organisation est minutieuse, distribuant des badges à chaque participant. Le groupe de droite faisait partie d'une équipe de Teutons à Singapour. Ça t'étonne ?



Les bateaux accueillent les participants sur une petite jetée avant le saut dans le grand bain. Les têtes de dragons sont en plastique léger pour pouvoir résister à l'eau et ne pas peser trop sur le bateau.


Les embarcations de 12 personnes doivent inclure un barreur, situé à l'arrière du bateau et également un batteur à l'avant. On se croirait dans une galère romaine propulsée par les esclaves, comme on pouvait les voir dans les bandes dessinées d'Astérix & Obélix. A noter la position du batteur qui signalait son engagement proportionnellement à l'inclinaison de son dos sur le tambour. Plus le dos était parallèle, plus la conviction était grande.


Le batteur donne le rythme à suivre et est censé coordonner les mouvements. On peut voir que le bateau n°4 n'est pas trop mal, les filles sortant leurs rames en même temps. Le batteur ne semble pas non plus pleinement dans la compétition, même si ce trajet était simplement l'échauffement pour se rendre sur le point de départ.


Sur cette photo, on peut voir le relâchement du barreur qui donne l'impression qu'elle aimerait bien se barrer justement. Pendant ce temps là, les autres rament. Mais sans barreur, pas de direction, cela reste un poste important sur un bateau.


Force & Honneur, telle pourrait être la devise de cette embarcation de solides gaillards, réglés comme des pendules suisses. A noter la présence d'un gros bras au poste de batteur. Un choix qui peut s'avérer difficile à comprendre quand on sait que le poids de l'embarcation freine sa progression, mais cela peut aussi avoir un impact psychologique positif en impressionnant les adversaires. A priori, il doit aussi pousser de la flotte ou de la fonte car même s'il a la vitesse de Manu Katché, je ne pense pas qu'il puisse développer autant de muscles en tapant sur un tambour.



Le son des batteurs était presque couvert par les percussions lourdes provenant des chantiers aux alentours, dont vous pouvez voir les grues en arrière plan.


Et voici la compétition ! Une course en ligne droite sur 800 mètres où il fallait jouer des coudes et user de leur huile pour se hisser aux premières places. Bon choix tactique de la team gros bras qui malgré des visages tirés, sortait son épingle du jeu.



La team-teutons avec une femme au volant (ou au bâton) et des rameurs aux bras blancs. Un catégorie mixte faisait son entrée. Et oui, même avec une seule femme à bord, ce bateau était considéré comme mixte. Pragmatish comme on dit dans la langue de Goethe.


Quelques images drôles pour conclure avec ce petit barreur qui se débattait comme un beau diable... au moment de faire les manœuvres à quai. On ne reprocherait jamais un excès de zèle.


Et enfin mon préféré, le big-batteur. Un côté Shwarzenegger asiatique, des lunettes à la Terminator et une ligne de texte : I will be back-leh! Il n'avait pas l'air d'être un rigolo comme sur ce cliché où il semblait faire des remontrances à un galérien. "Hey toi là-bas, je te vois glander ! Il va t'arriver des bricoles à l'arrivée..."


Le canoé et les activités nautiques en général sont de très bonnes choses mais comme dans beaucoup de cas, on ne prend rien à la légère chez les Singapouriens et il faut un permis pour se balader dans une petite partie délimitée des eaux du Mac Ritchie par exemple. Il était grand temps d'écrire cet article, les préparatifs de la prochaine édition sont déjà bien avancés. Peut-être y aura-t-il une équipe de français dans les années à venir ? Wait & sea!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire