Quand bien même l'exploration d'une nouvelle partie des Philippines était intéressante à elle seule, nous n'étions pas venu jusqu'ici pour acheter du terrain. L'objectif principal était la découverte de ces eaux turquoises, ces îles éparpillées au large et des plages de sable blanc habillant leurs pourtours. Et il faut reconnaître que le long trajet de bus est rapidement oublié quand votre rétine imprime les paysages proposés.
Le premier réveil fût mi-mangue mi-papaye, le temps ne se prêtant pas réellement à l'aventure. Pourtant, une caractéristique des bords de mer est la possibilité de voir le temps changer en un clin d’œil, et si le ciel était couvert, le soleil ne tarda pas à darder ses puissants rayons.
A peine quelques miles parcourus, nous arrivâmes sur une première île au décors surréaliste. Les couleurs de l'eau variaient d'un bleu turquoise à un bleu klein, formant avec les massifs rocheux des îles un univers féerique. Je me replongeais dans les livres de pirates de mon enfance avant de plonger au sens propre du terme dans les eaux scintillantes.
Un autre fait marquant du voyage : nous étions quasiment seuls sur les lieux. Il faut admettre que la destination n'est pas facilement accessible et qu'il y a de quoi décourager les plus téméraires avec la pénibilité des transports. Mais tout se mérite et ici plus qu'ailleurs cela en vaut la peine. Nous passions dans un bras de mer entre des formations rocheuses, le bateau glissant sur une fine couche d'eau transparente.
Nous étions cinq personnes sur le bateau, trois passagers, le capitaine & le moussaillon, chargé notamment de la préparation du déjeuner. Ils étaient très sympathiques même si la barrière de la langue ne facilitait pas les échanges. La formule était très bien rodée avec un départ tôt le matin, des baignades, une pause déjeuner, des baignades et un retour en fin d'après-midi pour apprécier le coucher de soleil.
La nuit tombait assez vite pour le coup, révélant d'autres couleurs.
Et le lendemain, rebelote : thé sur la terrasse, embarquement, bateau, baignades, déjeuner, baignades, bateau, etc. Chaque journée était différente car de nombreuses îles se proposaient à nous.
Je me souviens de cet endroit où nous nous sommes arrêtés dans un silence de cathédrale. Le soleil cognait tellement fort que nous ne pouvions presque pas rester aux endroits où la profondeur n'excédait pas un mètre. L'eau était presque trop chaude et cela n'était plus agréable de se baigner. Imaginez, transpirer sous l'eau, un comble !
Les décors de carte postale, les voici. Je me répète mais chaque élément apporte sa pierre à l'édifice : le blanc du sable fin au premier plan, l'eau transparente, puis bleu ciel, puis bleu profond, les montagnes rocheuses boisées, la composition du ciel et des nuages... Rien qu'à en faire la description, j'ai envie d'y retourner.
La ville d'El Nido ne présente en soit pas grand intérêt, si ce n'est son front de mer avec ses bars animés dans la soirée. L'eau n'est pas si belle que dans les îles avoisinantes et il vaut mieux profiter des nombreuses petites boutiques qui proposent les sorties en mer.
Carte postale, le retour...
Lumières du soir sur bateaux de pêcheurs
Couché de soleil depuis la terrasse d'un petit restaurant surplombant le rivage. Chaque soir, il y avait un spectacle différent en fonction du jeu de lumière et de la mer de nuages.
Pour terminer, un rapide coup d’œil au classement d'El Nido. Sans aucune surprise, les "notes" sont excellentes pour la qualité du sable & des plages, la/les couleur(s) de l'eau, la faune aquatique, la plongée (magnifique !). Quelques réserves sur les coquillages et une note presque trop haute pour la nourriture. Une fois de plus, c'est là où le bât blesse, avec une nourriture plutôt grasse ou trop en sauce. On est toujours en Asie mais le riz est trop cuit et les nouilles viennent à manquer rapidement. Suite au prochain post avec les bonus du voyage.
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