mardi 11 septembre 2012

Trip #11 Vietnam, Hanoï (1/4)

Retour au Vietnam pour la découverte du nord du Pays et la description en quatre parties de notre voyage effectué fin avril - début mai : un long aperçu de la ville d'Hanoï, une échappée dans les montagnes de Sapa à la frontière chinoise, une croisière dans la baie d'Halong, et une dernière partie avec les bonus.


Hanoï est la capitale du Vietnam et compte environ trois millions d'habitants, bien loin de sa rivale du Sud Hô Chi Minh City. Anciennement appelée "Tonkin", Hà Nội  signifie en vietnamien "ville entre les cours d'eau". Elle abrite le mausolée de l'Oncle Hô, accentuant cette ressemblance avec les pratiques des camarades soviétiques. La différence notoire entre communistes vietnamiens et communistes de l'ex-URSS c'est qu'ils boivent de l’alcool de riz au lieu de la vodka et qu'accessoirement les yeux sont plus bridés en Asie. Pour le reste, même uniformes, même architecture, et même impression de vivre à une autre époque, révolue.


L'Oncle Hô, s'il n'a pas donné son nom à cette ville, est fortement présent à Hanoï. Vous pouvez visiter ses appartements à côté du mausolée. Les photographies ne sont pas autorisées à l'intérieur donc je ne pourrai pas vous présenter l'aquarium, mais la visite est à double tranchant : soit vous sombrez dans une profonde tristesse et pleurez toutes les larmes de votre corps à la vue du bocal gardé par une armée de soldats, soit vous restez dignes devant un monument de l'histoire vietnamienne, réduit à jouer les attractions contre sa volonté (Hô Chi Minh voulait que ses cendres soient répandues au dessus du pays, du nord au sud).


Sur le même site, en plus de son mausolée, de sa maison et de ses voitures en vitrine se trouve le musée d'Hô Chi Minh, véritable fourre-tout à la gloire... du communisme. La preuve en image avec les grands amis nord-coréens sur le tableau ci-dessus. C'est assez étrange comme sensation d'arriver dans un musée qui non seulement cautionne mais avant tout célèbre les agissements des plus grands timbrés de la planète. Pour rappel, il ne reste que 5 pays communistes au pouvoir dans le monde :  à tout seigneur tout honneur, la Chine est encore aujourd'hui communiste malgré son développement ultra-capitaliste dans certaines régions mais "grandes richesses pour les uns et du riz pour tous"; la Corée du Nord est également sous l'étendard à la faucille même si la notion de partage est limitée à la souffrance et la misère pour le peuple. De ce côté là, ils sont servis même si le jeune Juche Kim Jong-un vient d'autoriser récemment le port du pantalon chez les femmes et la pizza aux tables de son pays. Ils n'ont pas encore de quoi mettre de la garniture mais c'est déjà un grand pas. Cigares, rhum, plages magnifiques, pourtant Cuba la touristique est également Cuba la communiste. Autre régime (de bananes...) communiste(s), le Laos voisin enclavé dans les terres commence toutefois à s'ouvrir aux investisseurs. Et enfin, le Vietnam porte fièrement les couleurs coco jusqu'au drapeau même si dans la pratique on est plus proche d'un pays en pleine explosion économique libérale.


Le clou de la visite étant la photographie sous la massive statue en bronze de l'Oncle Hô. Sous cet angle, à titre personnel je vois plutôt Pépito et son grand sombréro, ce qui rend Hô sympathique.


La ville d’Hanoï ressemble à cela : des vélos de marchandises, des scooters, des trottoirs encombrés, 
tout cela dans une cacophonie supportable et une forte chaleur.


Beaucoup de commerces se présentent sous cette forme, de grands  bazars où l'on trouve de tout et parfois même ce que l'on était venu chercher initialement. Les matières plastiques sont reines par ici, tout semble temporaire et non durable, mais nous y reviendrons. Le trottoir est une extension du magasin comme vous pouvez le constater. Le mot inventaire ne doit pas exister ou alors il signifie "complexe, long et impossible".


Dans la lignée de nos derniers voyages, nous sommes sur le sol Vietnamien le jour de la fête nationale tombant le 30 Avril. A cet effet, les affiches de propagandes ressortent des greniers et on nettoie les rues pour la cérémonie. Notez que le service communication du gouvernement vietnamien se tourne les pouces depuis plus de 40 ans en réutilisant les affiches de propagande de leurs grand-parents. Comme dirait Lavoisier "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme !"


Au cœur de la ville, le Temple de la Littérature permet de découvrir une partie de l'histoire du Vietnam. Ce temple, vieux de presque 1000 ans a été dédié à Confucius. De nombreuses statues et stèles d'étudiants ayant réussi l'examen royal sont présentes à cet endroit calme et reposant.

 

Sur une petite place se dresse la cathédrale Saint Joseph, marquant une fois de plus la présence française dans cette région d'Asie. Au passage, il y a deux messes le dimanche, la première en vietnamien et la deuxième en français. Mais où est celle en latin ? Que fait Benoît XVI, je vous le demande.


Un "night market" se tient sur la rue Hang Duong et donne l'occasion de se promener dans une rue couverte de monde. Rien de comparable avec d'autres grandes villes asiatiques comme Bangkok ou Hong Kong mais là n'est pas l'intérêt. Il fait bon vivre et la promenade sous des températures plus clémentes est très agréable.


Et surtout vous trouvez plein de petits restaurants de rue très bons et très bon marché. C'est assez près du sol comme vous pouvez le voir et partout dans la rue vous trouverez ces petits sièges en plastique.


Un voyage dans le temps est possible dans le "parc de la réunification", anciennement appelé "Parc Lénine". Il ressort de cet endroit une sorte de nostalgie criante où l'on ne sait pas trop si le temps s'est arrêté à l'époque de la grandeur communiste. Tout fait d'époque, même les gens que vous croisez à l'intérieur. De grandes allées bétonnées, un petit train (fantôme) fabriqué dans les goulags probablement, un parc d'attractions des années soixante, de grands arbres et des fleurs on est "crème là" et presque Kremlin.


Dernière attraction de la ville, le spectacle de marionnettes sur l'eau. Il faut le voir en ayant en tête qu'à l'époque il n'y avait ni télévision, ni Disney Land, ni Teletubbies et que les origines de ce spectacle remontent au Onzième siècle.  Alors forcément, le show souffre de la concurrence déloyale faite par les nouvelles technologies et il n'est pas improbable que vos enfants se croient en réalité dans un musée plus qu'à un divertissement que vous avez spécialement choisi ... pour eux. 

Suite au prochain numéro, Trip #11 Vietnam, Sapa-thique (2/4)

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