Ils sont quand même très forts en Asie. Ils tentent des choses improbables que même les plus gros gredins de chez nous n'oseraient pas. Fin avril, nous sommes allés au nord du Vietnam visiter Hanoï et ses alentours (bientôt sur vos écrans... je l'espère). A cette occasion, nous sommes allés sur la baie d'Halong pour une croisière de quelques jours en bateau. Pour ce faire, nous devions parcourir en minibus les 3 heures qui nous séparaient d'Hanoï. Le trajet aller comportait également une halte, non pas dans une rizière ou un petite buvette locale mais bel et bien au milieu d'un immense attrape-nigauds pour touristes. Le genre d'endroit où le minibus vous dépose dans une petite rue en face d'une grande porte d'entrée et où 4 à 5 employés vous attendent avec le sourire. Le plus drôle est l'usine d'en face qu'ils vous proposent de visiter et leurs fameuses caisses de vases immenses prêtes pour l'expédition. Caisses que nous avons retrouvées 3 jours plus tard, avec les mêmes toiles d'araignées et l'adresse indiquant "Madrid" au Portugal (ils osent tout ces gens là...). Mais l'objet de ce petit billet d'humeur, réside dans l'autre partie du magasin. Après avoir passé les potiches en jupes et les objets qu'elles vendaient, la partie textile s'étendait de l'autre côté de l'entrepôt. Parmi les peignoirs en éponge, les t-shirts de mauvais goût et les robes de soie soirée, un portant attira mon attention. Il y avait un air de déjà vu, avec un soupçon de "pas tout à fait". Ces cravates semblaient de belle facture, mais au beau milieu du Vietnam, cela me paraissait improbable. Finalement, après une période d'hésitation, mes yeux bridés par les rayons du soleil s'ouvrirent entièrement pour distinguer l'objet de ma confusion: AFMANI, Giorgio AFMANI. Un "R" devenu "F", un détail de l'histoire de la contrefaçon qui enterrait définitivement tous mes espoirs dans l’éthique de ce commerce.
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