Faster, Cleaner, Cheaper: Transports in Singapore # 03 The Taxi
Il y en a des bleus, des rouges, des jaunes, et pourtant ce ne sont pas les délicieuses friandises enrobées de chocolat qui fondent dans la bouche, pas dans la main. Non, non, je veux parler des taxis à Singapour. Et c'est une part non négligeable du trafic automobile. Avec plus de 25000 taxis, Singapour présente un ratio de 1 taxi pour 160 habitants, soit un excellent ratio sur un telle surface. A titre de comparaison, Paris intra muros compte 1 taxi pour 138 habitants. Et pourtant...
Belle prise de taxis! |
Taxi publicitaire |
Pourtant, on a l'impression qu'il y en a plus à Singapour! Effectivement, les rues sont essentiellement arpentées par les taxicabs multicolores. Cette perception est en réalité "surévaluée" par le volume horaire effectué par les taxis singapouriens.Les licences doivent pouvoir servir à plusieurs chauffeurs, ce qui permet une rotation importante sur les conducteurs et une maximisation des revenus pour les huit compagnies de taxi singapouriennes. Le prix du taxi est aussi une des raisons de sa popularité. Je n'ai jamais payé plus de 12€ pour une course et même dans bien des cas, le prix n'excède pas les 4€.
Ligne de taxis sur Orchard Street |
Et quel plaisir de prendre le taxi! Généralement, c'est une grande expérience de discuter avec ces chauffeurs. Je me souviens du premier taxi que j'ai pris de l'aéroport à l'hôtel, par un dimanche matin de septembre. J'avais rencontré un petit grand-père chinois de soixante et quelques années qui avait été très intentionné et pleins de bons conseils envers moi. Et puis, c'est un moyen simple et convivial de découvrir un autre Singapour, plus loin du glamour et des paillettes de cette petite suisse asiatique. Les chauffeurs sont dans la plupart des cas, des personnes très simples et abordables pour peu de savoir briser la glace. Une autre fois, j'ai rencontré un petit monsieur (oui, ils sont assez petits à part les nouvelles générations) d'origine indienne. Quelque peu bedonnant, une belle chevelure blanche et cet accent typiquement indien où l'on rrrrroule les "r" et on marmonne un peu dans sa barbe. Heureusement cette fois ci, ce n'était pas un sikh (ie peu de barbe) et j'ai pu engager une conversation sur sa profession, son rythme de vie, sa famille, sa conception de la vie... A la fin du trajet, j'étais presque triste de quitter mon nouvel ami, car je savais que la probabilité de le recroiser était d'environ une chance sur 25000.
Parfois aussi, il faut faire preuve d'indulgence envers cette ancienne génération qui ne comprend toujours pas pourquoi la nouvelle CiBi installée dans sa cabine a un écran tactile et non plus de sortie micro.... Pour mon premier jour de travail, lors de mon deuxième trajet en taxi, j'ai dû expliquer au chauffeur quelles rues emprunter pour me rendre à ST. Un peu plus et je prenais le volant, mais les 13 heures d'avion plus la conduite à gauche et tout cela en costume-cravate ont eut raison de mes ardeurs d'homme pressé. Il y a aussi les fois où je fais croire aux chauffeurs qui me demandent d'où je viens que je suis Sénégalais. "Oui, mais du Nord, où il n'y a pas beaucoup de soleil". Il rit jaune, je rigole et le trajet se passe dans la bonne humeur. A noter que depuis 2 mois que je suis ici, je n'ai jamais eu l'occasion d'avoir un chauffeur féminin; le taxi, c'est un travail d'homme.
Si cela vous intéresse, j'ai trouver un article sur Mister
Jeu concours: combien de taxis se sont glissés dans cette photo? Quel est l'intrus? |
Clément, tu me manques !
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