Malaysia, nous revoilà ! Alors que nous étions en période de transition professionnelle, nous avons profité de la fin du mois d’août et de nos derniers jours de vacances pour commencer notre exploration de la Malaisie Orientale, direction Kuching dans l’État de Sarawak sur l'île de Bornéo. Capitale du plus grand État de l'île (le deuxième étant Sabah à l'Est), Kuching est également appelée la ville des chats, son nom signifiant "chat" en malais. Une semaine dans le Sarawak ... et action !
Lors de voyage de dernière minute comme celui-ci, plusieurs critères sont à retenir. Faut-il un visa dans le pays que vous voulez visiter ? Ayant besoin de faire les démarches à l'avance, l'Inde, le Sri Lanka, la Birmanie, le Vietnam, le Cambodge et la Chine sont éliminés d'entrée. Autre candidat éliminé, l'Australie nécessite une autorisation gratuite à effectuer en ligne au préalable et ne permet pas un voyage au pied levé. Il restait également les pays ayant des visas à l'arrivée comme le Laos ou l'Indonésie et puis les pays sans visas comme la Thaïlande, les Philippines ou la Malaisie. Est-ce la bonne saison pour y aller ? De ce côté là, il n'y avait pas de problème pour les pays restants étant donné qu'il y a toujours quelque chose à faire chez eux. Et enfin, où a-t-on envie d'aller ? Et à ce moment là, Bornéo semblait une parfaite destination. Une journée pour prendre les billets et deux heures d'avion plus tard, nous arrivions à Kuching.
On a souvent tendance à ne voir que la Malaisie Péninsulaire alors que
la moitié de la surface du pays est sur Bornéo. L'île est partagée entre
trois pays, l'Indonésie qui se taille la part du lion au Sud, la Malaisie
donc et le pétro-État du sultanat de Brunei. Le Sarawak est appelé "la Terre des Calaos", ces grands oiseaux avec un double bec en forme de banane. Il y a près de 2.5 millions d'habitants dans cet État, au quatrième rang des États les plus peuplés du pays mais au dernier rang en terme de densité de population compte tenu de sa superficie. Avec ses 650,000 habitants, Kuching est "the place to be" dans cette partie de Malaisie.
Si les chinois règnent en maîtres dans les activités commerciales, il n'y a pas réellement d'ethnie dominante comme c'est la cas à Singapour. Le Sarawak compte environ 29% d'Iban (habitants natifs de la région de Sarawak), 24% de Chinois, 23% de Malais, 8% de Bidayuh (autre ethnie native de l'Ouest de Bornéo), 6% de Melanau (une des ethnies les plus anciennes à s'être sédentarisée sur le Sarawak) et quelques autres plus petites comme les Orang Ulu (5%), les Kedayan, Punan Bah, quelques Indiens et une poignée d'Eurasiens.
Au niveau des religions, nous sommes en territoire... chrétien ! Majoritaire avec 44%, le christianisme est fort en Asie et souvent pas toujours reconnu en tant que tel. Suivent ensuite l'Islam (30%), le Bouddhisme (13%), et d'autres religions, chinoises diverses et variées.
A priori, nous avons vu plus de temples chinois & bouddhistes que d'églises. Et puis nous sommes naturellement plus attirés par ce que l'on connaît le moins et c'est le cas de ces temples. Toutefois, le peu d'églises que nous avons vu en Asie valaient le détour (une Vierge Indienne, des télévisions LCD dans l'église, des messages religieux modernisés, etc.)
La curiosité de la ville est l'Assemblée Nationale de l’État de Sarawak, le "New Sarawak State Legislative Assembly Building". Construit en 2009, le bâtiment semble... improbable, à mis chemin entre les décors de la guerre des étoiles et les BD de Valérian & Laureline. De plus, l'édifice est quasiment visible en permanence depuis la ville avec son immense toit doré.
Kuching Square Tower, sur les bords du Sungai Santubong
India Street, petite rue piétonne
Masjid Lama, l'ancienne mosquée de Kuching. Sa couleur rose-bonbon lui donne des reflets du palais dans Aladin. Au premier plan, de nombreuses anciennes tombes sont éparpillées sur la colline. Il est possible de visiter la mosquée en dehors des heures de prières.
Comme dans la plupart des villes en Asie, il y a un quartier Chinois. Kuching ne déroge pas à la règle et le sien se situe en plein cœur de la vieille ville. Il n'y a pas de splendeur particulière mais une somme de petites choses qui rattachent à la culture chinoise.
... Comme par exemple un joli temple sur la droite à l'entrée du quartier. Cette fresque murale surplombait un bassin à poissons avec un de ces spécimens que vous retrouverez plus tard...
Même les bus affichent fièrement l’emblème de la ville
Le voyage en Malaisie vous permet par la même occasion de voyager dans le temps, et particulièrement dans les musées. Le compteur de ces lieux de savoir est resté bloqué dans les années 70-80, en témoignent les nombreuses couches de poussières sur les animaux empaillés de cet équivalent du muséum d'histoire naturelle. C'est un petit peu dommage car le reproche général de ces musées est le manque d'information en anglais ou d'information tout court. Les éléments sont devant vous mais vous ne pouvez pas assimiler l'information. Ces musées sont aussi bien souvent de vrais capharnaüms, sans ligne directrice.
Nous aurions voulu faire plus dans le cliché, nous n'aurions pas réussi : voici le supermarché Ting & Ting, probablement tenu par des chinois. Situé à côté de notre guest house, nous sommes allés faire quelques courses pour préparer nos expéditions dans les réserves naturelles. C'est un endroit que j'apprécie car il donne une idée des habitudes alimentaires des gens qui habitent ici. On y trouve également plein de petites choses décalées pour nourrir les prochains articles :-)
Ce ne sont pas des bouquets de fleurs sur les étales d'un fleuriste mais des sortes de fougères de la forêt que l'on retrouve dans beaucoup de restaurants ou de food courts. Avec une petite sauce et une pointe d'ail, c'est excellent.
Heureusement que Microsoft ne dégaine pas aussi vite qu'Apple pour la protection de son droit d'image et de sa propriété intellectuelle. En Asie, tout se copie même ce qui n'a rien à voir. Et à mes yeux c'est le cas de cette station service Xcel.
Je pensais que c'était un concessionnaire de véhicules automobile, comme l'on peut en voir dans les séries américaines, mais pas du tout. Il s'agit d'un temple sikh, ces indiens nés sous le signe du KKKKK et devant respecter cette règle en permanence : Kesh (la chevelure non coupée, souvent cachée sous un turban), Kanga (le peigne en bois), Katchera (le pantalon du guerrier), Kara (le bracelet en fer lourd) et Kirpan (le sabre). De nos jours, ils sont plutôt à la Kool and the gang et n'ont pas leur Kirpan sur eux.
Les boutiques chinoises vendent leur médecine non traditionnelle, avec des hippocampes séchés, des serpents séchés, des poissons et des drôles de bêtes toutes sèches également. L'odeur de ces endroits est bien caractéristique et pour ma part, l'envie d'être malade me passe à chaque fois que je me trouve à proximité !
Enfin, une analyse des véhicules observés à Kuching s'impose. Vous ne verrez que 4 types de véhicules différents : 1) la citadine, une Proton généralement ou une voiture japonaise; 2) la boite à savon, une voiture horrible en forme de bloc sur roues; 3) l'improbable, une voiture haut de gamme perdue au milieu de la Malaisie (Porshe, grosse BMW vitres tintées, etc.) 4) et enfin le 4x4 bodybuildé à l'américaine ou à l'australienne. Vous croiserez également de nombreux teksi (5), sous cette forme jaune et rouge avec plus de 400,000kms au compteur. Quant à la Polis, les moyens sont limités ou alors l'argent n'est pas mis dans les véhicules. Dommage en cas de course poursuite, ce modèle ne semble pas en mesure de lutter contrer les autres catégories (car même la boite à savon de la photo 2) a un aileron et un pot tunné).
Kuching était une agréable surprise. Il n'y a pas de quoi y rester plus de 2/3 jours mais les alentours regorgeaient également de centres d'intérêt. Suite au prochain numéro, Trip #16 Malaisie, Sarawak & ses parcs (2/5)
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