Il y a de cela plusieurs semaines, je me rendais à mon bureau de bon matin en sifflotant un air joyeux sous les 29 degrés que m’offrait un soleil radieux. Il me faut environ 30-40 minutes pour venir au travail, incluant 5-7 minutes de marche de mon appartement à la station de MRT, un changement à Raffles Place pour rejoindre la ligne Nord-Sud pour un total de 20-26 minutes sous la Terre, et enfin encore une petite marche de 5-7 minutes du MRT jusqu'à mon bureau. Autant la descente depuis mon appartement pour rejoindre Outram Park MRT n’est pas une sinécure car je dois braver les relents de riz frit, têtes de poissons séchés, cochon grillé et autre lubies salées/spicy du petit déjeuner asiatique, autant le deuxième parcours est plus ludique. Il me faut arpenter une sorte de galerie marchande pour sortir de la station de MRT, ce qui me donne l’occasion de croiser les petits vieux qui font déjà des courses de caddies dans les supermarchés (c’est universel je pense…), admirer les lignes d’attentes que les gens respectent pour les bus, passer devant le Subway de la galerie qui sert sans discontinuer les sandwichs matinaux (…), sortir de la galerie climatisée et avoir au choix un soleil de plomb ou une pluie torrentielle, passer devant un autre Subway, et enfin aborder une dernière ligne droite à la croisée d'une rue piétonne bordée de food-courts. Ce matin là, alors que j’apercevais le toit de mon entreprise, j’entendis un grand coup de feu sur ma gauche. Tonnerre de Brest ! De l’activité à Singapour ? Y aurait-il enfin une once de danger dans cette ville ? Et surtout allais-je me retrouver en face d’une situation oùu je pourrais montrer ma bravoure et ainsi atteindre l’objectif secret de décrocher une médaille dans le cadre de mon service civil !?
Après une première phase d’étonnement, je me suis aperçu qu’il y avait un petit groupe de personnes agglutinées auprès d’une voiture, sous un arbre. Soudain, la lumière. Je me rappelais d’une discussion avec mes collègues de Toa Payoh (ACL & FD) sur les seules personnes ayant la "Licence to Kill" à Singapour : les chasseurs d’oiseaux. Non, ce n’est pas une blague, parmi les phobies de Singapouriens figure la peur bleue des grand corbeaux noirs de 35-40cm, capables d’emporter des petits enfants avec leurs serres tels les jeunes montons pyrénéens dont sont friands les aigles. Je me trouvais nez à nez avec un tueur à gage de haut vol, spécialisé dans les volatiles. Après réflexion, le bruit de la carabine de notre sniper ressemblait plutôt à une bonne vieille pétoire à gros sel du temps de nos grand-parents. On ne rigole pas avec les corbeaux par ici.
Après une première phase d’étonnement, je me suis aperçu qu’il y avait un petit groupe de personnes agglutinées auprès d’une voiture, sous un arbre. Soudain, la lumière. Je me rappelais d’une discussion avec mes collègues de Toa Payoh (ACL & FD) sur les seules personnes ayant la "Licence to Kill" à Singapour : les chasseurs d’oiseaux. Non, ce n’est pas une blague, parmi les phobies de Singapouriens figure la peur bleue des grand corbeaux noirs de 35-40cm, capables d’emporter des petits enfants avec leurs serres tels les jeunes montons pyrénéens dont sont friands les aigles. Je me trouvais nez à nez avec un tueur à gage de haut vol, spécialisé dans les volatiles. Après réflexion, le bruit de la carabine de notre sniper ressemblait plutôt à une bonne vieille pétoire à gros sel du temps de nos grand-parents. On ne rigole pas avec les corbeaux par ici.
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